Société & Culture

Le Gabon représenté à l’Académie du Maroc pour la création d’une chaire des littératures africaines

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L’Académie du royaume du Maroc a organisé du 26 au 27 mars dernier 2022 à Rabat, des journées d’échange en vue de la création d’une chaire des Littératures africaines. La délégation gabonaise, avec en tête de file le Pr Mathurin Ovono Ebè, était présente à ces journées de réflexion.

Le projet de création d’une chaire dédiée aux lettres et arts africains, selon le secrétaire perpétuel de l’Académie, le professeur Abdeljalil Lahjomri, s’inscrit dans le cadre du renouvellement de l’Académie du Maroc, tel que voulu par le roi Mohammed VI. Cette action va ainsi dans le sens d’une plus grande ouverture à tout un ensemble d’activités qui permettraient à l’opinion publique de suivre les problèmes du temps, a-t-il ajouté.

La plateforme permettra de vulgariser les œuvres littéraires des Africains, dont des Gabonais : « les littératures gabonaises, entre autres orales et écrites y seront enseignées et vulgarisées. Par ailleurs, la coopération universitaire qui fait partie de ce projet va assurer les mobilités enseignantes et étudiantes entre les universités marocaines et gabonaises », a indiqué le Pr Mathurin Ovono Ebè, responsable du Centre de recherches afro-hispaniques.

La mise en place de cette chaire permettra aussi de mettre en évidence les littératures orales et les déclinaisons qui renversent le sens que l’on accorde généralement à la production de la chose littéraire en prenant en compte l’oralité, capitale en Afrique, et les acquis et manifestations spécifiques des cultures africaines dans ce domaine.

Présentée ainsi, la chaire des lettres africaines invite à repenser et à redéployer un plus large appareil de recension, de réception et de transmission, car il est capital de requalifier les modes de production, de définition et d’interprétation des littératures africaines. Il s’agit essentiellement de montrer une richesse qui a besoin d’un inventaire, à la fois sur la carte du temps (la chronologie), sur la carte du tendre (la sensibilité) et sur la carte des différents registres, écoles ou genres qui permettraient d’exposer le patrimoine littéraire africain non plus uniquement selon les territoires d’expression (découpage colonial), ou selon les aires linguistiques (héritages découlant des seules langues internationales de première catégorie), mais en décloisonnant et en tenant compte des langues africaines et des traditions orales.

Afin d’apprécier ce qui est fait au Gabon, une visite du Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc est prévue dans notre pays dans les tout prochains mois.

La mobilisation des savoirs littéraires lors de ces deux jours a concerné les écrivains, les universitaires, les éditeurs, les agents littéraires, les journalistes et tout opérateur impliqué dans la chaîne du livre.

TYM

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