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Libreville, le 06 janvier 2023(AGP)-Le Burkina Faso a été exclu de l’AGOA, loi américaine permettant aux pays d’Afrique d’exporter vers les États-Unis sans payer de taxes douanières. Une exclusion qui démontre qu’au fur et à mesure, les Etats Unis prennent des distances avec le Burkina Faso, en raison des changements anticonstitutionnels qui s’y opèrent. Les autorités américaines soumettront aux dirigeants burkinabè dans les tout prochains jours, des repères clairs pour réintégrer l’accord commercial.
Depuis le 1er janvier, le Burkina Faso est exclu de l’accord commercial avec les Etats-Unis, l’African Growth and Oppportunity Act (AGOA), mis en place en 2000.
L’AGOA établit une coopération économique et commerciale préférentielle avec le continent africain, et la liste des pays bénéficiaires est révisée tous les ans. Il facilite par exemple les exportations africaines vers les Etats-Unis.
En mars dernier, à la suite du coup d’État de janvier, les États-Unis avaient déjà mis fin au « Millennium Challenge Account », un programme de coopération économique et d’investissements qui représentait environ 500 millions de dollars (près de 250 milliards de FCFA) pour le Burkina Faso. Ouagadougou est également exclu du programme régional du MCA d’un montant similaire.
Au-delà des œuvres d’art, le Burkina Faso ne pourra plus bénéficier des franchises mises en place par les Etats unis pour l’exportation de certains produits : Le coton, les produits oléagineux, de l’horticulture, du textile et des vêtements.
La mesure prise par les Etats-Unis a un impact politique certain, mais négligeable sur l’économie du Burkina Faso, car les échanges sont globalement faibles entre les deux pays. En 2016 par exemple, le volume des échanges était estimé à 1,8 milliards FCFA selon une note gouvernementale.
Cette exclusion pour l’économie du Burkina Faso n’aura pas d’incidences immédiates. En effet, d’une part, les exportations du Burkina Faso ciblées par l’AGOA ne représentent que quelques millions de dollars par an et elles concernent l’artisanat et le textile. D’autre part, si les entreprises ne bénéficient plus de l’exemption des droits de douane, elles ne sont pas interdites de commercer avec leurs partenaires aux États-Unis.
Mais, ce signal politique envoyé par Washington est mauvais pour le Burkina Faso et pourrait inciter d’autres pays à limiter leur coopération ou à renoncer à des investissements dans le pays.
Outre le Burkina Faso, trois autres pays, à savoir le Mali, la Guinée et l’Ethiopie ont également été suspendus de ce programme économique.
AL/VEM/FE (RFI et VOA)
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