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La vente de fleurs à Libreville : une activité qui nourrit son homme

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Le commerce des fleurs fait partie des activités informelles généralement tenues par des expatriés dans la capitale gabonaise. Ces marchés spontanés de plantes décoratives et de fleurs ne cessent de se développer à Libreville, constituant une véritable source de revenus pour leurs prometteurs.

En parcourant les rues de la capitale gabonaise, de petits commerces se développent autour de la culture des fleurs. Les Burkinabés et les Maliens sont les champions de ce petit business, quand bien même la majorité d’entre eux avouent n’avoir jamais mis les pieds dans une structure de formation aux métiers de l’horticulture. Des Charbonnages, dans le premier arrondissement de Libreville, en passant par le boulevard triomphal jusqu’à Owendo, le constat est le même : ces commerces écument les abords des voies publiques, les embellissant au passage.

Les tenanciers de ces espaces verts ont une stratégie commerciale basée sur la négociation des prix avec le client, afin d’aboutir à une entente. « Dites ce que vous avez ». C’est la phrase qui revient le plus chez ces vendeurs, en guise de réponse à une question sur le prix du produit désiré. « On a des prix allant de 1000 à 10.000 francs CFA. Ça dépend de ce que cherche le client. Ce qui est sûr, c’est qu’on discute toujours pour que chacun en sorte gagnant« , a expliqué Mohamed, vendeur de fleurs au carrefour camp de Gaule. Certaines variétés de fleurs ont une valeur estimée à 50.000FCFA, a-t-il signifié.

Pour ces fleuristes devenus, cette activité permet de subvenir à leurs besoins, même s’ils s’abstiennent toujours de dévoiler leurs chiffres d’affaires. « J’ai une femme et trois enfants qui vont à l’école et je paie ma maison grâce à ce travail« , a déclaré Moussa, un ressortissant malien, qui emploie au moins deux personnes dans son commerce. Soulignant que ce petit métier lui apporte satisfaction. « Avec ce commerce de vente de fleurs, j’arrive à nourrir ma famille et payer ma maison, je ne me plains pas », a-t-il ajouté.

Rappelons que le Kénya est le troisième exportateur mondial de fleurs coupées, et qu’il vend 70% de sa production en Europe. Le secteur emploie directement 150.000 personnes et contribue à hauteur de 1% au Produit intérieur brut (PIB) kenyan. C’est dire que cette activité, aujourd’hui informelle au Gabon, peut s’avérer d’un apport certain au développement du pays, et à la résorption du chômage. Selon le Kenya Flower Council, les ventes de fleurs ont généré 960 millions de dollars de recettes en 2019, soit près de 500 milliards de FCfa.

De même qu’ils le font déjà dans certains secteurs tels que la friperie, les gabonais pourraient  se tourner vers le business des fleurs, et composer avec cette activité qui nourrit bien son homme.

RNA

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