Économie

La problématique des plans d’aménagement des villes gabonaises

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Des plans d’aménagement des villes intérieures, à l’instar de Moanda, le chef-lieu du département de la Lébombi-Léyou dans le Haut-Ogooué (Sud-est), s’imposent au regard des constructions anarchiques décriées sans cesse dans le pays, mais dont le phénomène reste courant. D’où la question à quand des aménagements urbains qui obéissent aux enjeux de développement durable des villes.

L’aménagement d’une ville participe à l'objectif de protection de l'environnement et d'instauration du développement durable notamment par l'organisation de l'affectation du sol et de l'implantation des infrastructures. Les constructions anarchiques décriées çà et là dans le pays n’épargnent pas la ville minière. Si certains quartiers semblent obéir à un plan de développement, il n’en est pas le cas pour la plupart des habitations, qui peuvent pousser du jour au lendemain sur un espace donné au gré de l’acquisition d’une parcelle. Une des difficultés que cela génère au fil du temps est celle de voie d’accès pour rallier un domicile donné. 

De même que les branchements électriques et les canalisations qui sont faits de manière désordonnés. Des câbles qui pendent à proximité des habitations, des fuites d’eau, des canalisations bouchées, des inondations, sont entre autres les rançons de ces constructions qui n’obéissent à aucun plan de développement. Il n’est pas rare de lire sur certains bâtiments en construction, après les rondes effectuées par les autorités compétentes, «Arrêt travaux». Cependant quelques temps après, le bâtiment finit par sortir de terre. On s’interroge à juste titre sur la procédure.

Dans les zones encore non bâties, où les autorités veulent prendre le taureau par les cornes en viabilisant, l’opposition farouche des populations autochtones qui émettent certaines réserves n’est plus à démontrer, parfois soutenues par des personnes influentes au plan politique ou administratif. Étendre la ville dans le respect de plans d’aménagement urbain est un véritable challenge pour les responsables de ces services affectés pour les besoins d’aménagement et d’urbanisation à l’intérieur des villes, qui se retrouvent simplement à régler des conflits fonciers et à faire des régularisations, sans aller au-delà, des missions qui leur sont dévolues. 

Comment des quartiers, voire des villes peuvent continuer à se développer dans le pays sans tenir compte de normes en matière de développement durable, et au regard des dangers à court et à long terme liés au développement anarchique des quartiers, voire des villes ? Vivement qu’une action efficace soit menée par les autorités compétentes quant au développement durable des villes intérieures. Déjà, la sensibilisation à grande échelle des populations et des opérateurs économiques. Remettre sur table, la batterie de textes visant à encadrer le développement de villes.

Nancy Tali Ibinda

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