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La Journée internationale des langues maternelles commémorée sous le sceau de la préservation

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Commémorée le 21 février de chaque année, la journée internationale des langues maternelles, célébrée le lundi 21 février écoulé à Essassa dans le 2ème arrondissement de la commune de Ntoum, a été l’occasion pour les différents intervenants d’interpeller les pouvoirs publics sur la sauvegarde de l’identité culturelle et la promotion des langues maternelles au Gabon.

Avec leurs implications complexes d’identité, de communication, d’intégration sociale, d’éducation, et de développement, les langues maternelles revêtent une importance stratégique pour les peuples et pour la planète. Du fait des processus de mondialisation, elles se trouvent désormais de plus en plus menaces de disparaître complètement.

La 5e édition de la célébration de la journée internationale des langues maternelles, co-organisée par les associations « Osons léguer notre héritage  » et « Omanda « , a vu la participation de plusieurs organisations et des élèves des établissements de la circonscription qui ont sû égayer l’assistance par leurs prestations.

Occasion pour les organisateurs d’attirer l’attention sur les questions linguistiques afin d’assurer sa survie et de mobiliser des partenaires et des ressources pour appuyer la mise en œuvre des stratégies et politiques en faveur de la diversité linguistique et du multilinguisme dans toutes les provinces du Gabon.

Sur une note d’espoir des politiques du gouvernement, mises en place, le représentant du ministre de la Culture, a fait savoir que le gouvernement a déjà initié les projets de loi, « en l’occurrence le projet de loi d’orientation de la culture gabonaise qui est actuellement dans le circuit d’examen pour adoption. Cette loi va permettre au gouvernement de lancer beaucoup d’initiatives, beaucoup de projets pour la sauvegarde de l’identité culturelle au Gabon ». Réitérant aux parents leur devoir d’apprendre aux enfants l’arbre généalogique pour la sauvegarde des traditions car, a-t-il précisé, dans la tradition, vous avez une technologie, une spiritualité, des savoirs etc.

Pour la présidente de l’association Osons léguer notre héritage, l’ambition est de partir du milieu urbain vers les populations rurales, a-t-elle lancé, bureau du patrimoine linguistique. Ainsi, elle a rappelé au ministère de la Culture qu’il est le premier partenaire sur qui l’association peut bien compter.

Toutefois, elle a demandé aux autorités de penser sur l’article 2 de la constitution. « Il faut lui donner du contenu, qu’est-ce qui est fait réellement pour protéger et promouvoir les langues nationales ? L’absence d’une politique linguistique occasionne un génocide culturel. De nombreuses langues gabonaise sont en danger. Les langues font parties du patrimoine immatériel d’un peuple. Au côté du ministère de l’éducation nationale, l’enseignement des langues nationales est possible. L’expérience d’Immaculer conception, des autres établissements, sensibilise à la question de la survie de nos langues en plus des travaux des chercheurs qui seront mis à contribution. C’est dans la langue maternelle que l’on transmets les valeurs « , a martelé Maëlle Manomba.

Prenant la parole, Anastasie Assengone Ndong, maire du 2e arrondissement de la commune de Ntoum, a indiqué que grâce à la qualité de membre du pays à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO),  » nous pouvons encore espérer sauver l’essentiel, en rappelant à toutes les Générations que le Développement Durable est tributaire de la diversité linguistique et du multilinguisme « .

Quant à Rodriguez Mouckandza Nzai, coordonnateur général de l’ONG OMANDA, le plaidoirie aujourd’hui, est de dire « qu’il est possible pour nos enfants de parler nos langues, si nous leurs enseignons. Nous pensons qu’il est possible de nous servir des nouvelles technologies, notamment les réseaux sociaux pour des messages liés à l’apprentissage de nos langues vernaculaires, afin que stop la mort de nos langues« , a-t-il affirmé, avant d’ajouter que cet enseignement doit être renforcé par la cellule familiale parce qu’elle permet d’accéder à l’intérieur d’une culture et de savourer les savoirs, la maîtrise des Us et coutumes, les arts primaires d’un peuple etc.

Sur la disparition des traditions, le président de l’association TEBEKE, Alain Patrick Lindandji Bidona a montré qu’elle traduit bien le profond malaise qui menace l’identité, l’harmonie et le progrès de la nation. « S’il paraît aujourd’hui vital pour nos communautés autochtones ou minoritaires de préserver nos riches patrimoines culturels, il paraît plus certain que c’est en s’ouvrant aux autres, au monde, c’est en accédant aux savoirs véhiculés par l’École républicaine que nos chers enfants sauront mieux défendre leur identité et leur héritage ancestral, puis maintenir leur juste place dans cette civilisation de l’Universel « , a-t-il déclaré.

Chancelle BIKET ONANGA/AGP

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