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La Fenasyca propose le Izebi comme langue nationale

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Le choix du Izebi comme langue nationale a été longuement débattu au cours d’une conférence de presse organisée ce samedi 21 mai 2022, au siège de la Fédération nationale des syndicats du secteur de la culture et des arts, sise au Pk8, sur le thème : « Le retour de l’authenticité de nos cultures ».

Parce que la culture est l’identité d’une nation, les membres de la Fédération nationale des syndicats du secteur de la culture et des arts (FENASYCA) ont présenté à la presse un plaidoyer à l’endroit du gouvernement sur la légalisation du mariage coutumier; l’institutionnalisation du Izebi comme langue nationale du Gabon; l’instauration d’un style vestimentaire national fait à base de raphia, et la promotion d’un plat culinaire du terroir.

« Nous constatons que notre société a perdu ses valeurs culturelles. Nous n’avons plus ce socle qui puisse guider nos gouvernants. Les Gabonais n’arrivent pas à se parler parce que nous n’avons pas une langue commune pour fédérer. Dans d’autres pays, ça été expérimenté et les résultats, nous les vivons au quotidien. Pourquoi ne pas faire de même ? Le choix d’une langue ne signifie pas l’extinction des autres« , a expliqué Aminata Brigitte Ndzomba épse Ondo, présidente de la confédération syndicale « Bloc syndicale de la première seconde ».

Le choix du Izebi comme langue nationale relève de plusieurs critères selon les organisateurs. « Au Gabon, nous avons trois langues majoritaires. Le punu, Izebi et le fang sont les langues les plus parlées du pays. Parce que le Izebi est non seulement majoritaire, les mots en Izebi sont similaires à d’autres langues. Un avantage qui lui a valu la première place à nos yeux », a fait remarquer le président fédéral de la FENASYCA, Christian Mermance N’nang Nsome. En ajoutant que le plus important, c’est que nous ayons une langue officielle parmi ces trois propositions.

Dans le même élan, pour promouvoir la culture gabonaise, ces partenaires sociaux recommandent qu’un jour de la semaine soit consacré au port d’un habit à base de raphia ou du pagne. Ceci permettrait de valoriser la couture de nos artisans. Aussi, que les législateurs introduisent une clause qui impose le mariage coutumier avant le civil.

L’institutionnalisation d’une langue nationale a toujours fait débat au Gabon. De ce fait, il revient au gouvernement de faire son choix et de tenir compte des propositions des partenaires sociaux.

TYM

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