Société & Culture

Images choquantes sur les réseaux sociaux: A quand les sanctions? 

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Certains individus et même des agents de police judiciaire se donnent désormais le droit de filmer et partager des images et vidéos choquantes de personnes accidentées ou même décédées dans les réseaux sociaux, au mépris de la dignité humaine et du respect dû aux morts.

De multiples exemples démontrent le caractère attentatoire de certaines publications choquantes sur la toile. Et les auteurs parfois connus, de ces publications, ne sont pas inquiétés. 

De plus en plus de parents sont informés des incidents mortels ou pas, dont sont victimes leurs proches sur les réseaux sociaux, WhatsaApp, Facebook, etc. Plusieurs personnes, témoins de ces accidents, s’arrogent le droit de filmer et de publier sur ces plateformes, des images et vidéos choquantes sans se soucier de leurs incidences négatives au sein de l’opinion.

Si, pour certains, la publication d’un incident a pour objectif d’informer ou d’édifier le commun des mortels sur la réalité d’un événement, pour d’autres, elle comporte des risques et des effets pervers. La diffusion pernicieuse de photos et vidéos immondes, choquantes, participe parfois de l’atteinte à la dignité de la personne humaine. 

Les auteurs de ces publications malveillantes ne mesurent-ils pas la portée des contenus qu’ils exposent à la vue du grand public? Dernier fait en date, les images choquantes du corps sans vie de l’ancien secrétaire général adjoint du ministère des Mines, Olivier Youbounangoye, qui ont fait le tour de la toile. On n’imagine pas ce qu’a pu ressentir sa famille. Alors que, pour les membres de sa famille, toutes les dispositions sécuritaires avaient été prises pour ne pas filmer le corps dénudé de leur proche. Les auteurs de ces publications seraient, selon la famille, les agents des forces de défense qui étaient présents sur les lieux pour le constat au moment de la découverte du corps du disparu dans les eaux de l’Ogooué à Ndjolé. Pour quelle raison filmer un corps sans vie et de surcroit en tenue d’Adam et Eve, et par la suite, publier ces images sur les réseaux sociaux? Que recherchent-ils en le faisant, sachant que ces images vont heurter la sensibilité de tous, y compris celle des enfants de l’ancien haut cadre de l’administration gabonaise? 

Bien avant, ce sont les images du corps sans vie, en état de décomposition de Nicaise Bourobou, ancien proviseur du lycée catholique Jean Baptiste Adiwa de Lambaréné, la capitale provinciale du Moyen-Ogooué (Centre), qui ont fait le tour de la toile. Sans oublier, les images choquantes du député Guy François Mounguengui Koumba, découvert pendu dans sa baignoire.

Des attitudes contraires au principe du respect dû au corps humain. Un principe qui ne cesse pas avec la mort de la victime, car les restes des personnes décédées, doivent être traités avec respect, dignité et décence.

Autant d’actes inconsidérés qui traduisent le caractère libertin de certains internautes persuadés que le virtuel est un espace de non-droit où tout est permis. 
Face à ce phénomène, les autorités judiciaires compétentes doivent s’y pencher au plus vite afin de définir clairement les mesures draconiennes à l’encontre des auteurs de ce type d’actes. 

Fanch Sterley SAYA

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