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Guinée-Bissau : tentative de coup d’état en cours au palais présidentiel

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Dans l’après-midi du lundi 1er février 2022, plusieurs tirs d’armes automatiques ont été signalés à proximité du palais présidentiel, alors que le chef de l’État, Umaro Sissoco Embaló présidait un Conseil des ministres extraordinaire.

Que se passe-t-il en Guinée-Bissau ? S’achemine-t-on vers un autre coup d’Etat dans la région d’Afrique de l’Ouest, une semaine après le putsch au Burkina Faso ? Pour l’heure, on ne sait pas s’il s’agit d’un coup d’Etat ou d’un évènement isolé.  Et pour cause, au moment où Umaro Sissoco Embalo présidait un Conseil des ministres dans l’après-midi du lundi 1er février 2022, des coups de bazooka et des rafales de mitrailleuses ont été signalés non loin du palais de la présidence.

Selon de nombreuses sources de la presse africaine et française, les militaires ont encerclé le palais du gouvernement, à la périphérie de la ville non loin de l’aéroport, tenaient les gens à distance. Un correspondant de l’AFP a rapporté qu’un homme en arme l’avait sommé de s’éloigner en le braquant avec son arme. Tandis que France 24 affirme qu’il y a eu un échange de tirs de 45 minutes entre les assaillants et les militaires en poste au palais présidentiel.

Les alentours étaient en proie à des mouvements d’habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés, les écoles, les banques ont fermé leurs portes. De nombreux véhicules militaires chargés de soldats sillonnent actuellement les rues de la capitale, rapporte toujours la même source.  Selon la même source, nul ne sait où se trouve actuellement le président de la République que le média français dit avoir tenté de le joindre, mais sans suite.

Mais des sources présidentielles citées par Deutsch Well, le président de la République de la Guinée-Bissau et son Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, ainsi que les autres membres du gouvernement se trouvaient bel et bien à l’intérieur du bâtiment au moment de l’assaut.

Les évènements de mardi, à la cause toujours inconnue évoquent les putschs en série qui agitent l’Afrique de l’Ouest depuis 2020 : au Mali en août de cette année-là et à nouveau en mai 2021, en Guinée en septembre 2021 et au Burkina Faso en janvier de cette année.

Depuis 2014, la Guinée Bissau s’est engagée vers un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservée de turbulences à répétition, mais sans violence. Le pays est en proie à la corruption. Il passe aussi pour une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe. Les forces armées jouent un rôle prééminent.

Depuis début 2020, Umaro Sissoco Embalo, 49 ans, un ancien général, est le chef de l’État, à la suite d’une présidentielle au résultat toujours contesté par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), formation dominante depuis l’indépendance.

Pays d’environ deux millions d’habitants, frontalier du Sénégal et de la Guinée, La Guinée Bissau est une habituée des coups de force politique. Depuis son indépendance du Portugal en 1974 après une longue guerre de libération, elle a connu quatre putschs (le dernier en 2012), une kyrielle de tentatives de coup d’État et une valse des gouvernements.

L’Onu demande l’arrêt des combats tandis que la CEDEAO condamne une tentative de coup d’État.

Aux dernières nouvelles, « la situation est sous contrôle » a déclaré le président bissau-guinéen, ce mardi soir à la presse, après la tentative de coup d’Etat perpétrée cet après-midi et qui a occasionné des morts et des blessés. Il a remercié les forces de défense et de sécurité d’avoir su déjouer cet énième coup d’état.

Valerie EZEME MBO

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