Société & Culture

Gabon: les Retraités sollicitent la création d’une caisse pour la main d’œuvre non permanente

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Une réunion conjointe des membres du bureau national exécutif de la COSYGA et ceux du bureau national des retraités a eu lieu le jeudi 14 avril 2022, au siège de la confédération syndicale sise à Batavéa, dans le 3ème arrondissement de Libreville. La question du paiement des pensions retraites a été fortement débattue.

Au cours de cette séance de travail du bureau national exécutif de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) et du bureau national des retraités (SYNARET), plusieurs sujets, notamment le paiement des pensions retraites, le retrait des travailleurs de la main d’œuvre non permanente à la caisse des retraités CNSS, le paiement de la dette de l’État gabonais à la CNSS, les salaires exorbitants des salariés de la CNSS, ont été abordés.

Pour l’ensemble des retraités, la création, par l’Etat, d’une caisse pour la main d’œuvre non permanente afin de les libérer à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), serait l’idéal.

Le président du Syndicat national des retraités, Édouard Nguéma, a reconnu l’importance et la portée de cette rencontre quant à la problématique du paiement des pensions retraites dont la CNSS est confrontée et a du mal à les payer. «Ça c’est grave, c’est très grave ! L’État gabonais qui doit énormément à la CNSS ne veut pas payer cet argent. À la limite, le SYNARET demande à l’État qui a créé sa caisse, de mettre une branche à la caisse des fonctionnaires pour la main d’œuvre non permanente», a-t-il sollicité, souhaitant par ailleurs que l’État libère la CNSS aux travailleurs privés et parapublics.

«On se rend compte que c’est l’État qui fait tout ce désordre là. Ils ont près de 15 représentants au conseil d’administration de la CNSS, on ne sait pas ce qu’ils font là-bas. Alors que les principaux concernés ne sont que 4. L’État ne cotise pas, ne veut plus cotiser, qu’il aille le faire dans leur caisse. Quand vous êtes employeur, vous devez cotiser. La caisse a des principes qu’il faut respecter, elle ne fonctionne pas avec de l’imaginaire « , entre autres points déplorés par le président du SYNARET.

À cet effet, la COSYGA et la COSYRET exhortent la direction générale à mettre en place une commission de classement et de reclassement, laquelle commission sera présidée par un inspecteur de travail.

«Il se trouve que la classification des métiers, la nomenclature des emplois, ne sont plus respectés à la CNSS. On en trouve les chargés d’études à foison, les assistants à foison, etc. Et tout ceci obère la trésorerie et le budget de fonctionnement de la CNSS, ainsi que les frais de mission», a dénoncé le secrétaire général de la COSYGA, Philippe Djoula.

Au titre de recommandations, la COSYGA demande à l’État gabonais de reprendre tous ses administrateurs et de les amener à leur caisse. Elle a demandé également l’arrêt de la prise des lois au niveau de CNSS sans consultation des partenaires sociaux les plus représentatifs, à savoir la COSYGA et la CGCL.

Après lecture, examen du décret d’application du code de sécurité sociale de 1975, la mère des centrales syndicales exige de la tutelle, du conseil d’administration et de la direction générale de la CNSS, l’application de l’ordonnance n°10/PR-MTPS du 6 janvier 1976 instituant une branche de distribution gratuite des médicaments pour les travailleurs et leurs ayants droits.

La COSYGA et le SYNARET ont sollicité aussi de la direction générale, la tenue urgente d’un séminaire atelier sur l’appropriation des textes législatifs à la matière. Les syndicalistes ont exhorté la direction générale à passer à l’action et demande à ce que la disposition tendant à ce que les administrateurs relevant des travailleurs, ne rendent pas compte des travaux des conseils d’administration, soit supprimée.

De même, pour une meilleure gestion des fonds de la CNSS, la centrale des syndicats a, entre autres, exhorté les dirigeants à aller faire un contrôle dans toutes les maisons de jeux de loisirs, particulièrement le PMUG.

Occasion pour le SYNARET d’interpeller également toutes les sociétés qui doivent la CNSS afin de se mettre à jour. «Ils se trouvent que certaines entreprises prélèvent, mais ne reversent pas les cotisations des travailleurs», ont-ils déclaré.

Ces derniers ont informé de la tenue d’une grève des retraités qui est en gestation partout dans le pays. Face à cette situation, la COSYGA qui est leur confédération essaye de maintenir les troupes et sollicite une rencontre dirigeante avec les ministres de tutelles.

Chancelle BIKET ONANGA

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