Société & Culture

Gabon/En colère, les retraités dans la rue !

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Les retraités interpellent les plus hautes autorités du pays.

Libreville, le 8 novembre (AGP)-Ce mardi 8 novembre 2022, l’esplanade du ministère du Budget, à Libreville, a été envahie par les retraités de la Fonction publique qui réclament l’arrimage des pensions et le paiement des services rendus. 

Assis à même le sol, allongés sur le goudron, c’est l’image d’une détresse annoncée par un mouvement d’humeur des retraités ce mardi, dans les locaux du ministère du Budget, pour réclamer l’arrimage des pensions au nouveau système de rémunération, le paiement des services rendus et l’entrée en vigueur des recommandations issues de l’étude actuarielle du cabinet Finactu.

«Unis nous sommes forts», s’écriait Pierre Mintsa, le président de la Machette, regroupement syndical Pierre, présent aux côtés des retraités. C’est en se fondant sur cette devise qu’il s’est exprimé en ces mots : «Nous avons pensé que le ministère du Budget pouvait dialoguer avec les responsables du syndicat mais il n’en est rien, à écouter le conseiller en communication du ministre qui affirme que les pensions sont payées régulièrement au Gabon».

Ce leader syndical accuse aussi le gouvernement de vouloir travailler avec certains syndicats, et prétend avoir des preuves de ce qu’il avance. Par ailleurs, Pierre Minsta a relevé que depuis 2015, les dirigeants disent que ce problème sera réglé en 2024. Aussi a-t-il encouragé les retraités à mener des actions fortes pour se faire entendre. «L’heure n’est plus aux claviers mais aux actions…», a-t-il clamé.

Présente également sur les lieux, la syndicaliste Aminata Ondo a martelé que le gouvernement ne tient pas ses promesses. «Le gouvernement ne respecte pas ce qu’il dit. Nous sommes dans un état policier. Ces policiers qui sont aujourd’hui devant pour nous empêcher de manifester parce qu’ils ont reçu des instructions, oublient qu’ils sont les retraités de demain», a-t-elle déclaré, avant de préciser que « la pension reconnue par la loi a été remplacée par l’allocation provisoire sans décret ».

Si aucune solution concrète n’est trouvée, les retraités promettent de poursuivre leur mouvement d’humeur. «Aujourd’hui c’est nous qui pleurons notre argent. Demain vous les jeunes allez pleurer comme nous. Je suis retraité depuis plus de 6 ans et je suis toujours en pré-retraite. Entre mourir de précarité et mourir avec des balles pour avoir revendiqué nos droits, nous, retraités maltraités, choisissons de mourir avec des balles», a lancé le vieil homme dépité..

DFM/CBO/VEM/FE

Chancelle BIKET ONANGA

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