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Diaspora: un homme d’affaire gabonais poussé à la ruine au Sénégal

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Vue partielle de la ferme lors de son exploitation.

LIBREVILLE, 22 déc.(AGP)- Gervais Ango, qui a investi plus de 450 millions FCFA dans une entreprise d’élevage des poulets de chairs au Sénégal, a finalement mis la clef sous le paillasson, victime d’une forme de xénophobie et d’escroquerie de SEDIMA, leader sous-régional dans le secteur, et dont le responsable est le multimilliardaire sénégalais Babacar Ngom.

Injecter plus de 450 millions de FCFA dans la création d’une ferme de poulets de chairs, puis voir son rêve partir en fumée. C’est le calvaire que vit depuis plusieurs années Gervais Ango, jeune entrepreneur gabonais désormais entrepreneur au Sénégal.

Après avoir investi autant d’argent, cet homme d’affaire a vu son business être fermé. Et malgré plusieurs démarches juridiques entreprises auprès des autorités sénégalaises et gabonaises de ce pays d’Afrique de l’Ouest, le compatriote peine à obtenir réparation.

C’est en 2015, à l’issu de son départ volontaire de Total Marketing Gabon, que Gervais Ango ira s’installer au pays de la Teranga, afin d’y concrétiser son rêve d’avoir une ferme d’élevage de poulets de chairs, en plus de faire dans l’agriculture. Le projet va se concrétiser au bout de plusieurs années de sacrifices, et sur finances propres. Gervais Ango tissera, pour ce faire, un partenariat avec le Groupe SEDIMA, géré par l’homme d’affaire Babacar N’gom.

Après de nombreuses démarches administratives pour être en règle avec les lois de son pays d’accueil, notre compatriote se retrouvera sous le coup d’une opération de déstabilisation orchestrée par le groupe SEDIMA, leader en Afrique de l’Ouest dans ce domaine.

En effet, dans les lettres adressées aux autorités sénégalaises et gabonaises, Gervais Ango dénonçait des traitements commerciaux abusifs, des menaces contre son intégrité physique et économique, sans omettre les trafics d’influence. Il s’en est suivie la mise en bride de l’activité de production, puis la baisse des performances zootechniques et les surcoûts d’exploitation. A cela s’est ajoutée la mise en demeure de sa banque.

Ayant côtoyé certains cadres du groupe SEDIMA, Gervais Ango va privilégier le contact entre personnes. Malheureusement, ce chemin s’avérera sans succès. D’où l’option de faire intervenir l’ambassadeur du Gabon au Sénégal, qui avait adressé des courriers à Babacar N’gom à maintes reprises. Ce dernier lui aurait répondu une seule fois, deux mois après, pour lui signifier  »qu’il a donné des instructions à sa direction générale pour que cette dernière fasse tout son possible pour résoudre ce qu’il considérait comme un malentendu ».

Les difficultés ne cessèrent pas de s’enchaîner pour le Gabonais. Car il n’y eut plus d’interlocuteurs pour lui, le Groupe SEDIMA répondant aux abonnés absents. Le 8 avril 2021, la société de Gervais Ango s’est finalement rétrouvée à l’arrêt. Car, a-t-il indiqué, la programmation de mise en place, point de départ du cycle d’exploitation, n’était pas régulière. En outre, au niveau de l’approvisionnement, les poussins n’étaient pas de bonne qualité. Sans compter la qualité des aliments. A cela, s’ajoutait le retard dans les paiements.

Désemparé, l’ancien cadre de Total Marketing Gabon se dit outré d’avoir été victime de ce genre de mésaventures de la part d’une compagnie dite leader en Afrique de l’ouest en matière d’élevage. Le Sénégal, un des pays reconnu pour sa démocratie en Afrique, est ainsi appelé à rendre justice à cet africain qui a cru à l’esprit d’hospitalité de la Teranga sénégalaise.

LNP/VEM 

Valerie EZEME MBO

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