Société & Culture

Dette aux établissements scolaires : l’Etat serait-il un mauvais payeur? 

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L'Etat gabonais a signé des partenariats avec des établissements scolaires privés aussi bien des lycées que les grandes écoles supérieures. Aujourd’hui, il peine à s'acquitter des frais d’écolage des élèves envoyés au sein de ces écoles. 

Certains étudiants ou nouveaux bacheliers, orientés dans le privé faute de places disponibles dans le public, accumulent les difficultés financières dans certains établissements privés qui les accueillent depuis plusieurs années. L’État tarde-t-il à s'acquitter de leurs frais de scolarité.

Une situation qui met en mal le fonctionnement, la gestion de ces établissements scolaires en termes de charge. De ce fait, certains responsables, qui préfinançaient la part de l'Etat, ont pris la décision non seulement de ne plus le faire, mais aussi, de ne plus recevoir les élèves envoyés par l'Etat gabonais. 

D'autres, par contre, demandent aux parents des apprenants de prendre l'engagement de payer l’école de leurs progénitures et devraient être remboursés lorsque l'Etat solderait sa dette.

Selon les responsables de ces établissements scolaires privés, pour le compte de l’année 2018-2019, la dette a été payée seulement à hauteur de 50% contrairement à l’année académique 2019-2020 où l'ardoise affiche 0% de dette payé. Ce qui signifie qu'à l'heure actuelle, l'Etat n'a toujours rien reversé aux établissements alors que dans deux (2) mois, les enfants effectueront leurs rentrées de classe. 

Les accords de ces partenariats stipulent que les structures se chargent de l’éducation des apprenants et l'Etat en retour reverse les frais de scolarité de chaque enfant en tenant compte du choix de l’établissement et le niveau d’étude. Un partenariat qui est loin d’être respecté car l'Etat cumule les dettes et fuit ses responsabilités et ses obligations : garantir à tous les gabonais une éducation.

Ces soldes impayés tendent à remettre en cause la responsabilité de l’Etat dans les engagements contractés auprès de ses partenaires privés et sapent l’éducation des gabonais.

D'ailleurs, cette situation pousse beaucoup d’étudiants à abandonner les cours. Ces arrêts de cours ont déjà fait perdre une année à certains et se retrouvent à reprendre la classe. 

«À tort ou à raison, nous, parents d'élèves percevons de grands avantages à envoyer nos enfants au privé quelque soit le prix. Dans nos établissements publics, il y a un gros problème de structures d'accueil et les amphis sont pléthoriques», a expliqué Jean-Pierre, un parent d’élèves. 

Ces derniers estiment que leurs enfants ont de meilleures chances d’accéder à des études supérieures. Et aussi que l’école privée offre un meilleur suivi de la discipline et du comportement de leurs enfants.

TYM
 

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