Par Le secrétaire générale de Province, Nicole Nouhando, à travers un communiqué publié le 13 mai dernier, interdit la circulation interurbaine dans la province du Haut-Ogooué (Sud-est). Cette décision, qui rentre dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, semble, par ailleurs, entrainer progressivement les populations vers un confinement général de la ville de Franceville, chef-lieu de la province.
Dans sa communication, la secrétaire générale de province, Mme Nicole Nouhando, rappelle aux usagers de la route que seuls les taxis de ville sont autorisés de circuler en tenant compte des limitations en termes de passagers et que la circulation interurbaine restait interdite sauf autorisation spéciale.
En effet, classée comme la deuxième province la plus touchée du pays, avec près de 300 cas testés positifs, le Haut-Ogooué vient de voir sa capitale coupée du reste des villes. Car, si pour l’instant, seules trois villes sont concernées par le Covid-19, notamment les villes de Franceville, Moanda et Mounana, cette décision démontre que les autorités veulent éviter la propagation du virus dans les autres villes de la province.
Par ailleurs, cette décision qui fait penser à un confinement du grand Franceville, surprend plus d’un notamment les transporteurs qui voient leurs activités s’estomper du jour au lendemain sans mesures d’accompagnements.
Aussi, depuis deux jours toutes les gares routières sont fermées. Les transports ralliant les villes de Moanda, Léconi, Bongoville, Ngouoni, Okondja et autres sont totalement à l’arrêt. Causant ainsi, quelques attroupements des populations qui tentent des occasions pour rentrer dans leurs villes de résidence.
«Nous avons été surpris un bon matin de voir l’inspecteur des transports venir afficher une note nous donnant l’ordre d’arrêter le transport. C’est vrai que nous sommes conscients de la maladie, mais c’est une vraie perte pour nous. Comment allons-nous faire, nous vivons de notre activité au quotidien, nous demander d’arrêter aussi brusquement c’est terrible. Nous sommes très inquiets», a indiqué Harouna, conducteur.
Une décision également difficile pour les populations qui se retrouvent coupées de la ville de Franceville, où tout est concentré. «C’est un calvaire pour nous depuis deux jours. Certaines villes sont dépendantes de Franceville et ne sont pas dotées de certains services. Ça va être vraiment compliqué pour nous par exemple pour les opérations bancaires, pour se ravitailler en aliments, car il faut le dire le marché de Potos à Franceville est le plus grand de la province», s’est indigné Jean, résident à Léconi.
Zita Sonia Okassa
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