Monde

Congrès mondial des médias : défis et perspectives de l’industrie

0
Mohamed Jalal Al Rayssi, Directeur Général Emirates News Agency (WAM), par ailleurs président du Comité d'organisation du Congrès mondial des médias.

Abu Dhabi, le 15 novembre (AGP) – À l’ouverture des travaux du Congrès mondial des médias, à Abu Dhabi, le mardi 15 novembre 2022, Mohamed Jalal Al Rayssi, Directeur général de l’Agence de presse des Emirats (WAM), président du Comité d’organisation de l’évènement, a livré les défis et l’avenir de l’industrie des médias, dans une interview avec l’AGP.

Pourquoi avoir choisi d’organiser un Congrès mondial des médias à Abu Dhabi, et quel est l’importance de cet événement ?

L’idée de lancer ce congrès à Abu Dhabi est due au fait que notre pays va devenir la plateforme de diffusion des connaissances des médias. Donc, ce congrès montre l’importance du leadership de notre pays dans ce secteur. Dans un pays qui présente différents types d’activités, nous pouvons servir de plateforme pour le monde. On trouve ici, un développement incroyable dans tous les secteurs et on peut voir également qu’il y a la participation de plusieurs spécialistes. Nous allons travailler durant ces trois jours sur les défis des médias et aux solutions qui contribueront à leur développement.

« Façonner l’avenir des médias » est le slogan de ce Congrès. Pourquoi ce choix ?

On a fait beaucoup d’études, de recherches, alors il y a nécessité de façonner l’industrie des médias. On a compris que ce serait très utile si nous nous réunissons et pensons de manière innovante les nouvelles technologies, les idées nouvelles et applicables rapidement. Nous devons intégrer toutes les activités avec différents contenus pour façonner et structurer le secteur des médias.

Quels changements avez-vous observé dans le paysage médiatique ces dernières années pour vouloir façonner ce secteur ?

Les changements survenus récemment, en particulier, au cours des deux dernières décennies, ont été époustouflants. Depuis le moment où j’étudiais les médias aux États-Unis dans les premières années de ce siècle jusqu’à aujourd’hui, le rythme et la forme du changement ont été incroyables. Les notions traditionnelles de médias ne sont plus pertinentes. D’un point de vue global, je pense que les six changements majeurs sont : les progrès technologiques dans tous les domaines du travail médiatique, l’avènement et la diversification des médias sociaux et leur rôle dans la diffusion de l’information, les nouveaux schémas de propriété des médias et l’arrivée sur la scène d’énormes conglomérats médiatiques, notre capacité à interagir avec les actualités, les diffuseurs d’informations dans le monde en temps réel grâce aux plateformes numériques, la quasi-exclusion des segments de la société peu technophiles de la consommation des médias et enfin l’expansion sans précédent des médias d’une part, et le rétrécissement du journalisme d’autre part.

Pour cette première édition, l’accent est mis sur les technologies perturbatrices. Selon vous, quelles technologies entraînent des changements significatifs dans l’univers des médias ?

L’idée du Congrès mondial des médias est de rassembler des personnalités des médias de tous les coins du monde et de faciliter une discussion ouverte et sérieuse sur ce qui se passe actuellement dans l’industrie des médias et sur la façon dont l’industrie va changer en termes de forme et de contenu à l’avenir. La technologie occupera naturellement le devant de la scène dans une telle discussion car elle est le principal moteur de changement dans l’industrie. Le mot perturbateur n’est pas nécessairement un mot négatif. Cela implique un changement qui ébranle le statu quo jusque dans ses fondements mêmes. Je pense que l’intelligence artificielle, les nouvelles techniques de diffusion d’actualités multiplateformes et l’énorme potentiel du métaverse et la transformation qu’il dictera sont tous parmi les moteurs de changements significatifs dans l’industrie. J’espère que le Congrès contribuera à cristalliser l’orientation future de l’industrie des médias en termes non seulement de technologie, mais aussi d’autres aspects vitaux de cette importante sphère d’engagement mondial.

Comment analysez-vous le comportement des consommateurs ?

Je pense que le comportement des consommateurs change à bien des égards. Plus important encore, les consommateurs de médias sont désormais à mesure de déterminer le moment et le lieu de leur consommation. Il y a quelques décennies, vous deviez vous asseoir dans votre salon à une heure précise pour regarder votre programme préféré. Plus maintenant. Vous pouvez désormais le faire au moment de votre choix, sur l’appareil de votre choix et à l’endroit de votre choix. Cela a été bon pour les médias et leurs consommateurs. Pour les médias, cela donne une meilleure opportunité d’atteindre des segments plus larges de personnes. Pour le consommateur, cela lui donne la flexibilité. Un autre changement important est la façon dont les consommateurs s’adaptent sans efforts aux nouvelles technologies. Dans une autre génération, ce processus aurait pris des années, voire des décennies.

Quel est l’avenir des médias face à tous ces changements pour les générations futures ?

Cette conférence se tiendra désormais chaque année. De ce fait, nous allons apporter des idées nouvelles, études et des réseaux d’échanges. Le développement ne se trouve pas seulement dans l’industrie mais également dans la conception des médias et des clients de ces supports. Nous devons nous adapter rapidement, être capable de changer de vision.

Propos recueillis par TYM, envoyée spéciale à Abu Dhabi.

Chancelle BIKET ONANGA

Réunion du G20 en l’absence de Vladimir Poutine

Article précédent

Plus de 1200 participants à l’ouverture du Congrès mondial des médias

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde