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Climat/Pré-COP de Kinshasa : le sort des pays pauvres en question

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LIBREVILLE, 4 octobre (AGP)-En prélude à la COP27 prévue se tenir à partir du 6 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte, la République démocratique du Congo (RDC) accueille depuis hier lundi 3 octobre, et ce durant trois jours, la pré-COP, à laquelle ont pris part une soixantaine de ministres et personnalités internationales de premier plan. Le changement climatique des pays pauvres est au cœur des échanges.

En vue de préparer les négociations climatiques à la prochaine COP 27, prévue dans un mois, plusieurs membres de gouvernements et autres personnalités internationales se sont réunis à Kinshasa depuis hier lundi. Ouvrant les travaux préparatoires de cette 27e conférence des parties à la Convention des Nations-unies sur le changement climatique, le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde a exprimé sa préoccupation quant à l’Europe qui utilise encore des énergies polluantes dans un contexte de crise énergétique. D’où son exhortation à l’adoption de mesures courageuses.

« Il convient d’adopter pour cela une position commune nous permettant d’éviter de tomber dans l’arbitraire, avec certains État libres de poursuivre, voire d’augmenter leurs émissions, et d’autre empêchés d’exploiter leurs ressources naturelles par crainte de l’aggravation des émissions mondiales de gaz à effet de serre », a-t-il dit, selon RFI.

Avant de poursuivre : « les pays confrontés à la pauvreté n’ont pas beaucoup de choix pour assurer leur développement. En l’absence d’alternatives technologiques et financières conséquentes de la part des pays industrialisés, qui hélas portent la responsabilité historique du changement climatique. L’Afrique, ainsi que les autres pays contributeurs, devra faire face à ses responsabilités pour répondre aux besoins de ses populations ».

Selon l’ambassadeur Tosi Mpanu Mpanu, négociateur de la RDC pour la Convention climat, cité par la chaîne d’information française, il n’y a pas de texte juridique à attendre de cette pré-COP de Kinshasa. Toutefois, des échanges libres entre les membres du gouvernement pourraient faire évoluer les choses, notamment en ce qui concerne les conséquences issues du changement climatique, surtout dans les pays pauvres.

En tant que pays hôte de cette pré-COP, La RDC a saisi l’occasion pour se présenter comme un pays solution, qui a besoin de financement pour préserver ses forêts, puits de carbone pour toute la planète. Ces forêts sont menacées par l’agriculture et l’extraction du charbon de bois, mais aussi, juge Greenpeace Afrique, par les projets pétroliers, pour lesquels les autorités congolaises ont lancé des appels d’offre en juillet.

Pour sa part, la vice-secrétaire générale des Nations-unies Amina Mohammed, souhaite que la COP27 débouche sur des avancées significatives sur la question des pertes et dommages liés aux impacts du changement climatique.

Même son de cloche du côté de Sameh Shoukry, ministre égyptien des Affaires étrangères et président de la COP27. « Repousser les actions va rendre les choses plus compliquées encore, et plus chères », a-t-il dit, selon RFI.

DT/VEM/FE (RFI)

Valerie EZEME MBO

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