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Cameroun : Trois homosexuels tués en deux semaines 

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Cette information a été donnée ce mardi par le comité Idaho France, une ONG qui organise des actions contre l’homophobie au Cameroun. La réaction des autorités camerounaises est vivement attendue.

Au Cameroun, le comité Idaho France, une ONG qui organise des actions contre l'homophobie, rapporte mardi l'assassinat de trois homosexuels en l'espace de deux semaines. Deux personnes transsexuelles, soutenues par cette association et défendues par l'avocate Alice Nkom, ont également été arrêtées et incarcérées la semaine dernière. « C’est le troisième meurtre en quinze jours''. Alexandre Marcel, le président du comité Idaho France, tire la sonnette d’alarme. Cette ONG fait état de trois récents assassinats à l’encontre d’homosexuels au Cameroun.

Selon elle, un couple a été assassiné il y a une quinzaine de jours à Yaoundé et un autre homme a été tué, lundi 22 février, à Douala, en raison de leur orientation sexuelle. « Il n’y a aucune information qui circule. Aucun média local n’en parle. Nous savons ce qu’il se passe car nous sommes alertés par des réseaux associatifs et des militants LGBT (Personnes non hétérosexuelles) qui nous font remonter ces affaires« , explique le président du Comité Idaho France.

Entre 2013 et 2014, le pays avait déjà fait face à une série d’assassinats retentissants. Eric Lembembe, un militant homosexuel camerounais, et Roger Jean-Claude, condamnés en avril 2011 à trois ans de prison pour homosexualité, avaient été retrouvés morts à leur domicile. 

«À l’heure actuelle, il y a un regain d’homophobie en Afrique et particulièrement au Cameroun», constate Alexandre Marcel. Pour le président du Comité Idaho France, la crise sanitaire actuelle n’a d’ailleurs fait qu’exacerber les tensions : «À cause de la pandémie de Covid-19, les homosexuels sont obligés d’être dans leur famille et ne peuvent plus avoir de vie privée. Les choses se savent plus facilement».

L’avocate Alice Nkom, présidente de l’Association pour la défense des droits des homosexuels (Adefho) au Cameroun, ne confirme pas ces récents assassinats, même si elle en a aussi été informée et que cela lui semble « plausible« .

Depuis plus de 20 ans, cette militante se bat pour les droits des homosexuels dans un pays où avoir un rapport sexuel avec une personne du même sexe est un délit, puni de six mois à cinq ans d’emprisonnement. Elle observe également que leur condition est loin de s’améliorer : «Il suffit de lire les commentaires sur les réseaux sociaux. C’est de pire en pire», affirme-t-elle.

VEM (Source : France 24)

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