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Burkina Faso : des heurts au lendemain du coup d’Etat

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LIBREVILLE, 2 octobre (AGP)- Au lendemain du coup d’Etat, la vie avait pourtant commencé à reprendre son cours normal hier samedi  à Ouagadougou, jusqu’à ce que des coups de feux soient à nouveau entendus aux environs de midi, suivis de nombreux heurts où des manifestants ont tenté d’incendier l’Ambassade de France à Ouagadougou et l’Institut français à Bobo-Dioulasso, à l’ouest du pays. La France étant accusé de soutenir le colonel Damiba déchu. Ce que dément Paris.

Ce samedi 1er octobre 2022, sur plusieurs artères de la ville de Ouagadougou, la vie a repris son cours normal, les habitants vaquent à leurs occupations. Les commerces, les banques, certains services ont désormais rouvert. Les artères qui étaient fermées la veille sont désormais praticables.

Cependant, la cour de la télévision nationale reste toujours sous haute protection et certaines administrations militaires. Aux environs de 11h30, rapporte Burkina24.com, « des coups de feu ont été entendus notamment du côté Est du grand marché de Ouagadougou ».

Des commerces ont commencé à fermer, le marché se vide petit à petit. Même la circulation est devenue difficile sur certaines avenues. Les nouveaux hommes forts du pays avaient pourtant ordonné aux populations de vaquer à leurs occupations, un couvre-feu étant instauré de 21h à 5h du matin jusqu’à nouvel ordre.

Une partie de Ouaga 2000 qui abrite la présidence reste inaccessible, car quadrillée par des éléments en tenue militaire. La route passant devant le Palais de Justice est également barricadée. Aucun mouvement nouveau n’a été observé dans les environs de la Place de la nation ou du Camp Guillaume, rapporte de nombreuses sources médiatiques. « Et des hélicoptères survolaient à faible altitude le centre-ville », selon un journaliste de l’AFP, cité par France 24.

En fin d’après-midi, deux institutions françaises ont été prises pour cible par des manifestants. « un incendie s’est déclaré devant l’ambassade de France à Ouagadougou » ont constaté des journalistes de l’AFP et de Reuters cités par France 24. Dans la soirée, un journaliste de Reuters a entendu des coups de feu à proximité du bâtiment.

Un incendie a aussi été déclenché devant l’Institut français à Bobo-Dioulasso, selon des témoins dans cette ville de l’ouest du pays. Des manifestants favorables à Ibrahim Traoré se sont réunis et ont jeté des pierres sur le centre culturel français, d’après Reuters cité par France 24. Paris a condamné  » fermement les violences ».

Au lendemain du putsch militaire qui a chassé du pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la confusion régnait encore à Ouagadougou dans la soirée d’hier.

Dans sa première réaction depuis vendredi soir, l’État-major général des Armées a reconnu traverser « une crise interne », mais indiqué que les « concertations » se poursuivaient.

En rappel, des militaires ont fait des déclarations à la télévision publique RTB dans la nuit du  30 septembre 2022 annonçant entre autres la dissolution du gouvernement, de l’Assemblée législative de transition (ALT), et de la Charte de la Transition, la fermeture des frontières, etc.

VEM

Valerie EZEME MBO

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