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Assassinat de Martinez ZOGO : les réactions se multiplient  au Cameroun

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Libreville, le 23 janvier 2023 (AGP)- Le cameroun est sous le choc après la mort de Martinez Zogo. Le corps de l’animateur et directeur de la radio Amplitude FM a été découvert, dimanche 22 janvier, dans un quartier périphérique de Yaoundé. Les réactions se multiplient au Cameroun. 

Lundi matin dans les locaux de la station d’Amplitude FM à Yaoundé, de nombreux journalistes sont venus rendre hommage à leur collègue assassiné. Pleurs, lamentations, colère, peur, musique religieuse en boucle. A l’extérieur, la foule de journalistes éplorés continue à grossir. Des centaines d’auditeurs du journaliste se joignent à eux, avec un bouquet de fleurs ou une bougie.

Prince Nguimbous cité par VOA ne cache ni sa colère, ni sa peur. Une affichette sur le ventre : « Si je parle, je meurs », il a rendu lundi un dernier hommage, comme une centaine de journalistes camerounais, à Martinez Zogo, enlevé et retrouvé mort, le corps mutilé.

La même source médiatique relate qu’ « A Douala, la capitale économique, les langues se déliaient plus facilement lundi au sein de plusieurs groupes de la société civile et d’ONG rassemblés pour une conférence de presse au siège du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), dans un pays où des journalistes et des opposants passent facilement de longues périodes derrière les barreaux, parfois sans jugement, selon les ONG nationales et internationales. »

Selon le journaliste Alain Foka, « l’assassinat du journaliste Martinez Zogo avec des méthodes de la mafia nous fait craindre que le pire soit à venir ».

La classe politique camerounaise a également réagi. Dans un tweet, Maitre Akere Muna, candidat à la dernière présidentielle camerounaise et leader politique a indiqué qu’il est « très horrifié par l’enlèvement et l’assassinat du journaliste Martinez Zogo ». Selon lui, c’est l’intégrité du Cameroun qui a disparu. « L’impunité est la règle. Cette terre perd son âme. La pratique de déshumanisation qui a commencé dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest est maintenant un modus vivendi. Que Dieu nous aide », a-t-il renchéri.

Le Front démocratique social (SDF), premier parti de l’opposition camerounaise, a appelé dimanche dans un communiqué, « l’interpellation immédiate des auteurs dont l’identité ne saurait être ignorée » par les autorités.

Pour l’opposant Maurice Kamto, l’assassinat de Martinez Zogo démontre que « chaque citoyen camerounais est en totale insécurité sous le régime RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti au pouvoir) déclinant ».  Kamto, leader du MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun) a également appelé les autorités compétentes à « faire le nécessaire pour élucider cette situation inacceptable ».

Martinez Zogo, 51 ans, était le directeur général de la radio privée Amplitude FM, basée à Yaoundé, et l’animateur d’une émission quotidienne très suivie, « Embouteillage ».

Il avait disparu mardi 17 janvier après avoir animé à la radio. Son corps a été découvert tôt dimanche matin à Ebogo dans la banlieue de Yaoundé.

VEM (Sources : VOA, RFI)

Valerie EZEME MBO

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