Aménagement de Malibé 1 et 2 : les échanges Gouverneur de l’Estuaire et riverains s’achèvent dans la confusion

Libreville, 23 janvier 2023 (AGP) – Le projet d’aménagement de la zone Malibé 1 et 2, dans la commune d’Akanda (nord de Libreville), a fait l’objet, le week-end du 21 au 22 janvier 2023, des échanges entre la Gouverneure de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, et les populations visant à les sensibiliser sur la future expropriation de leur terrains, bâtis ou non, par les pouvoirs publics, dit-on. Cette rencontre s’est achevée dans la confusion, sans que les deux parties ne s’accordent sur l’essentiel.

La zone de Malibé 1 et 2 sera aménagée. C’est l’annonce que la Gouverneure de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba a dévoilé aux populations habitant cette zone, au cours des échanges qu’elle a initiés à cet effet, depuis le week-end dernier.

Si certains parmi eux seront intégrés dans le projet d’aménagement piloté par l’ANUTC, et selon certaines indiscrétions, au bénéfice de GSEZ, le plus grand nombre par contre qui n’a pas encore investi sur les terrains achetés aux prix fort de leurs efforts, et qui croupit encore sur le poids des dettes contractées pour les acquérir, sera simplement exproprié, aurait déclaré Madame Dikoumba.

Les riverains de Malibé 1 et 2 qui ont pris part à cette rencontre et dont certains se sont constitués déjà en collectifs, n’apprécient pas cette manière d’agir des pouvoirs publics gabonais, et partant des autorités municipales de la commune d’Akanda. Pourquoi s’interrogent-ils, chercher à nuire aux populations qui se battent pour survivre, avoir une portion de terre, puis enfin un toit ?

Ils considèrent cette façon d’agir des pouvoirs publics, comme un manque de respect à leurs endroits, alors que plusieurs endroits du Grand Libreville sont de plus en plus occupés par les ressortissants étrangers. Certains ont crié à une arnaque de certaines autorités de l’Etat, qui s’accaparent du foncier, surtout dans le Grand Libreville, au détriment de leurs compatriotes moins nantis, les obligeant de fois à errer, à la belle étoile.

Les exemples d’expropriation des terres étant légion dans la capitale gabonaise, les habitants de Malibé 1 et 2, tout en reconnaissant le bien fondé de l’aménagement de leur zone, se sont dits ne pas se laisser intimider par la démarche du Gouverneur de l’Estuaire. Ils souhaitent que cet aménagement se fasse en tenant compte de tous ceux qui ont une portion de terre dans la zone. Les échauffourées qui ont eu lieu durant la rencontre peuvent être l’illustration du mécontentement de plusieurs d’entre eux.

GC/FSS