Monde

Afrique du Sud : des manifestations contre les soins gratuits aux étrangers

0
Vue-des-manifestants-sud-africains

LIBREVILLE, 2 septembre (AGP)- Les membres du groupe xénophobe Opération Dudula  ont à nouveau manifesté le 1er septembre 2022 devant l’hôpital public de Kalafong, près de Prétoria,   pour empêcher que les patients de nationalités étrangères ne continuent de bénéficier des soins médicaux gratuits en Afrique du Sud.

 Nouvelle journée de manifestation contre les patients étrangers en Afrique du Sud. L’hôpital public de Kalafong, près de Pretoria, a reçu la visite des manifestants du groupe xénophobe Opération Dudula. Depuis plusieurs jours, ils manifestent devant ses portes pour empêcher les étrangers de venir recevoir des soins.

Les manifestants accusent les étrangers qui reçoivent des soins à l’hôpital de faire effondrer le système de santé en Afrique du sud. Le gouvernement et l’ONG Médecins sans frontières ont condamné ces rassemblements. Mais ils continuent et se transforment en affrontements.

Les membres de l’opération Dudula ne sont jamais très nombreux, mais ils font beaucoup de bruit. Ils manifestent devant l’hôpital de Kalafong, comme ils le font par intermittence depuis deux semaines, et ce malgré l’opposition de la justice sud-africaine. La direction de l’hôpital a fait part de sa frustration en voyant la police ne pas intervenir contre ces manifestants.

Pour soutenir les migrants, plusieurs militants du parti des Combattants pour la liberté économique sont venus s’opposer aux membres de l’Opération Dudula. Les deux groupes se sont brièvement affrontés et la police a tiré des grenades assourdissantes pour disperser la foule.

En visite à l’hôpital, le ministre de la Santé Joe Phaahla est venu discuter avec l’opération Dudula, qualifiant seulement son action de contre-productive et d’incorrecte. Le ministre a voulu montrer qu’il a compris le message envoyé par ces manifestants. Pour le gouvernement, l’accès gratuit des étrangers aux soins en Afrique du Sud pose un problème au financement de l’hôpital et des discussions doivent être menées avec les pays d’origine.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a condamné mardi au Parlement de récentes opérations de militants anti-étrangers, devant un hôpital de la capitale Pretoria, empêchant l’accès à des personnes sur la base de la couleur de leur peau et de leur langue.

AL/VEM/FE/AGP (Source : RFI)

Valerie EZEME MBO

Tunisie : des réfugiés subsahariens en situation de précarité

Article précédent

Le gaz naturel et ses enjeux pour le développement du Sénégal

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde