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M’Bemba Kaba, le médecin personnel d’Alpha Condé, et Ibrahima Kalil Kaba, l’ancien ministre des Affaires étrangères, ont été remis en liberté ce jeudi 24 mars 2022, et placés sous contrôle judiciaire. Ces deux personnalités avaient été arrêtées en début de semaine par la gendarmerie, accusées d’ »atteinte à la vie privée », suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’un audio enregistré à l’insu de l’ancien président guinéen.
Accusés d’être à l’origine de la propagation sur la toile d’un enregistrement pris à l’insu d’Alpha condé, dans lequel l’ancien président donne son point de vue sur les orientations de son parti, les deux personnalités remises en liberté jeudi ont finalement été déférés devant le tribunal de première instance de Dixinn à Conakry, où les charges qui pesaient contre elles ont été requalifiées.
« C’est un ouf de soulagement, puisque depuis au moins quatre à cinq jours, nos clients étaient privés de leur liberté et on n’a pas accepté que nous soyons à leurs côtés pendant leurs auditions. Au niveau de la direction de la justice militaire, nous sommes intervenus devant le procureur de la République qui était très attentif. Et après avoir disqualifié les faits, il a saisi un cabinet d’instruction qui a inculpé nos clients, mais qui les a laissés en liberté sous contrôle judiciaire. La gendarmerie parlait d’atteinte à la vie privée. C’est cette qualification qui a été disqualifiée et requalifiée par le procureur à l’utilisation frauduleuse d’éléments d’indentification mis à disposition ou diffusion à autrui des données à caractère personnel sans autorisation préalable de la personne concernée sur le fondement de la loi sur la cybersécurité en République de Guinée« , a expliqué Me lanciné, avocat des accusés.
Selon la loi sur la cybersécurité, ces faits sont passibles d’un à deux ans de prison, avec une amende qui peut aller jusqu’à vingt millions de FCFA.
DT (source RFI)
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