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Congo-Brazzaville : Ouverture de la campagne présidentielle ce vendredi 

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La campagne électorale en vue du premier tour de l’élection présidentielle du 21 mars prochain a démarré ce vendredi 5 mars au Congo-Brazzaville. Sept candidats sont en lice dont le président sortant Dénis Sassou Nguesso. Ils disposent de deux semaines pour présenter leurs programmes aux populations.

Au lendemain de la célébration du neuvième anniversaire des explosions meurtrières d’un camp militaire intervenues en 2012, le Congo-Brazzaville ouvre ce jour la campagne électorale pour le 1er tour de la présidentielle du 21 mars prochain. Sept candidats sont en lice. Il s’agit du président sortant, Denis Sassou Nguesso, âgé de 77 ans, qui cumule 36 ans à la tête de son pays, Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2016, le député Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, l'ancien officier de l'armée Albert Oniangué, l'inspecteur des douanes Anguios Nganguia Engambé, Dave Mafoula, sans étiquette politique, et l’ancien ministre des Finances, Mathias Dzon.

La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a indiqué jeudi qu’elle prenait toutes les dispositions pour tenir une élection apaisée. C’était à la faveur d’une conférence de presse au cours de laquelle, Henri Bouka, président de la CNEI, a dit que la Commission était à pied d’œuvre pour distribuer par exemple les cartes d’électeurs dans les délais. Il a en outre affirmé qu’au terme de la toute récente révision des listes électorales, le prochain scrutin devra concerner plus de 2,5 millions d’électeurs qui voteront dans plus de 5700 bureaux répartis sur l’ensemble du pays.

La force publique est convoquée aux urnes le 17 mars prochain, peu avant le reste de la population. Elle votera dans les bureaux ordinaires et non dans les casernes, a assuré Henri Bouka. Le président de la CNEI a rejeté les accusations selon lesquelles il serait juge et parti, parce qu’il est également premier président de la Cour suprême. Pour lui «Il n’y a pas d’incompatibilité entre les fonctions du juge judiciaire et celles du président de l’organe chargé de la gestion des élections. Parce que le contentieux de l’élection présidentielle, des élections législatives et sénatoriales est dévolu par la constitution du Congo à la Cour constitutionnelle», s’est-il défendu avant d’affirmer que l’élection sera organisée sous la supervision des observateurs nationaux et internationaux.

À 77 ans, et après déjà 36 années de pouvoir cumulées, Denis Sassou-Nguesso est une fois encore sur la ligne de départ. Il brigue un quatrième mandat consécutif. Côté opposition, Guy Brice Parfait Kolélas, déclaré second à la dernière présidentielle, tente de nouveau sa chance, tout comme Mathias Dzon. L’ancien ministre des Finances, âgé de 73 ans, s’était déjà porté candidat à la présidentielle en 2009, avant d’appeler au boycott du scrutin au dernier moment. Il promet qu’il ira cette fois jusqu’au bout.

Absent notable dans cette course : Pascal Tasty Mabiala. Le chef de file de l’opposition reconnue par le pouvoir n’est pas candidat. Son parti, l’UPADS, le seul à disposer d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, a décidé de ne pas participer, en invoquant des lacunes dans les conditions d’organisation de l’élection. 

Les opposants Clément Mierassa et Paulin Mkaya appellent au boycott et dénoncent avant même le vote une tentative de «hold up électoral», et réclament notamment la libération de deux anciens candidats à la présidentielle de 2016 : le général Mokoko et André Okombi Salissa, deux acteurs majeurs de la scène politique congolaise, qui sont toujours en prison. 

VEM (Source RFI)
 

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