Franceville, 15 mai 2024, AGP – Suite à la découverte macabre d’un sujet de nationalité tchadienne, dans la province du haut-Ogooué, dimanche 12 mai écoulé l’Ambassadeur de la République du Tchad près le Gabon, son excellence Ali Alifie, a été reçu, mardi 14 mai par le préfet du département de la Passa, Raphaël Obali.
La République du Tchad, informé du meurtre présumé d’un de ses compatriotes à Franceville a saisi l’ambassadeur pour s’y rendre.
Il a été question, tout d’abord, de présenter les condoléances à la famille éplorée. Puis, de s’enquérir de la situation avec les autorités locales.
‘’Une épreuve douloureuse pour laquelle, en tant qu’ambassadeur, je voulais nécessairement témoigner de ma compassion à la famille éplorée. Je voudrais saluer l’effort qui a été fait par la colonie Tchadienne ici, pour pouvoir accompagner les autorités, afin de procéder à l’inhumation de notre compatriote. Je voudrais féliciter les plus hautes autorités pour l’accueil qui m’a été réservé’’, a indiqué l’ambassadeur du Tchad, Ali Alifie.
Ce dernier s’est dit ému de la compassion que sa communauté, résidant dans le Haut-Ogooué, a éprouvé face à cette douleur qui frappe une famille. ‘’Nous nous trouvons ici, comme des frères, des amis qui ont partagé une longue histoire et qui continueront, malgré les épreuves de tous les jours, à travailler la main dans la main. C’est ce sentiment de solidarité et surtout d’amitié que je suis venu exprimer à Monsieur le préfet et je suis heureux qu’en retour il ait témoigné ces mêmes sentiments à mon endroit et à l’endroit de ressortissant tchadien qui vivent ici(…) Je me remets à la justice gabonaise qui s’est saisie du dossier’’, a-t-il dit.
Pour rappel le corps sans vie d’un tchadien, identifié comme celui de Thaer Karima Hassan, homme d’affaires de 45 ans, a été retrouvé le 12 mai dernier en état de putréfaction dans une broussaille a quelques encablures du poste de contrôle de Kélé, à 7 km de Franceville, chef-lieu de province du Haut-Ogooué.
Selon des sources autorisées, Thaer Hassan aurait disparu le 8 mai, vers 16h00. Il aurait reçu un coup de fil de la part de l’ancienne mairesse d’Onga, Princillia Essono Mpiakali, qui le convint de la retrouver à son domicile. Et, comme il ne rentrait pas, ses proches ont entamé des recherches. Son corps sans vie va être découvert le 12 mai en pleine décomposition.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il serait mort par strangulation et sa voiture a été retrouvée dans un garage.
Interpellé, le propriétaire du garage a révélé aux enquêteurs qu’il aurait abandonné le véhicule de la victime sur ce site sur instruction de l’ancienne maire d’Onga. Cette dame, d’après les dires du monsieur, l’aurait payé à hauteur de 50.000 F pour lui rendre ce service. D’où, la thèse selon laquelle ce serait Princillia Essono Mpiakali qui aurait commandité cet assassinat.
Cette dernière, ayant rallié Libreville le vendredi 10 mai, a été interpellée par les éléments du B2, car une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
TLAM/ANM/DT
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