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Libreville, 15 avril 2024 (AGP) – Après la décision par Décret n° 0230 portant suspension de toutes les activités des partis politiques et des associations citoyennes au Mali, les réactions de tous ordres ne se font pas attendre, notamment celle du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, apprend-t-on de l’Institution.
Dans ce communiqué, le Président de la Commission a souligné avec «force» le droit à la participation citoyenne, religieuse et politique, comme droit fondamental. Il a, à cette occasion appelé les autorités de transition à reconsidérer ladite décision et à travailler à une feuille de route visant à achever le processus de transition en cours. Ce, tout en réaffirmant le soutien continu de l’UA au peuple malien, entre autres.
A cela, s’ajoute celle des plus de 80 partis et organisations de la «déclaration du 31 mars», qui rassemble la quasi-totalité des mouvements politiques du Mali. Lesquels estiment, entre autres que cette suspension «viole» tous les textes constitutionnels et législatifs du pays.
La Commission nationale des droits de l’homme du Mali, juge qu’« au lieu d’apaiser le climat social, ces restrictions aux droits et libertés fondamentaux constituent des facteurs potentiels de troubles (…) dont le pays n’a pas besoin ».
Les organisations de journalistes du pays, regroupées au sein de la Maison de la presse du Mali, quant à elles, appellent cette fois les médias nationaux à «ne pas se soumettre aux injonctions» des autorités, et de «rester debouts, unis et mobilisés» pour la défense du droit à l’information.L’ONU pour sa part, demande au Mali d’«abroger immédiatement» cette décision. Les Etats-Unis sont «profondément préoccupés» par une mesure qui «prive le peuple malien de sa voix» sur la gestion du pays.
L’organisation de défense des droits humains, Human Rights Watch estime qu’elle reflète la «répression incessante d’une opposition et d’une dissidence pacifique».
CEM/FSS
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