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Libreville, 12 avril 2024 (AGP)- L’ ancien sélectionneur du Gabon s’est senti visé, avant de se montrer vexé par certaines déclarations de son successeur, dans une interview accordée à notre confrère de Radio France Internationale (RFI), le 4 avril dernier.
Interrogé au sujet de la « discipline et du patriotisme » dont, son successeur semble en faire les maîtres-mots de son style managérial, Thierry Mouyouma n’avait pas hésité à faire un état de lieu de la situation à son arrivée. Sans toutefois pointer la responsabilité sur qui que ce soit.
« Au Gabon, nous avons des talents, de la qualité, mais nous avons été défaillants au niveau de la discipline ; nous ne sommes pas en train de parler que de la discipline comportementale, mais aussi du jeu, de la tactique« , avait-il déclaré. Avant d’ajouter que : « Moi, j’ai eu le privilège ou la chance d’avoir été capitaine de l’équipe nationale ; quand je suis revenu, j’ai constaté désagréablement que la maison était un peu délabrée et qu’il fallait la restructurer. Et pour cela, on a besoin d’abord d’asseoir la discipline et de parler de patriotisme. »
Des propos qui ne sont visiblement pas du goût de Patrice Neveu, lequel a tenu à réagir sur le même média, six jours plus tard.
« Dans la mesure où le sélectionneur du Gabon utilise RFI pour faire passer ce type de choses, je dis non. C’est lamentable », s’est indigné le technicien français, poursuivant « depuis que je suis parti, je n’ai pas fait de déclaration dans la presse ; mais aujourd’hui, ce n’est pas possible de faire enterrer un sélectionneur comme moi gratuitement par un petit monsieur comme ça. »
Sans nommément être cité par le technicien gabonais, le Français déduit tout de même avoir été visé par son successeur.
« Dans une sélection, qui est responsable de la discipline ? Le sélectionneur ! Donc sans citer mon nom, il me nomme, et moi, je réponds, je ne peux pas laisser faire ça », a-t-il estimé, d’un ton remonté.
« Quand je suis parti, j’ai assumé, mais là, c’est trop. Ce monsieur ment et se cire tout seul ses chaussures. Quand il dit : « Nous avons besoin de restructurer l’entité à tous les niveaux. De l’état d’esprit, à la discipline, au patriotisme, et au mental… « , a-t-il cité revélant « Mais c’est une plaisanterie ! Mes joueurs étaient des patriotes, vous savez qu’ils ont dormi au sol avant des matches. Moi-même, j’ai dormi par terre pour aller jouer des matches, et on les a assurés et on s’est qualifiés pour la CAN quand même ! Et ce ne sont pas des patriotes mes joueurs? » S’est-il également interrogé.
Non sans rappeler les péripéties avant l’une des rencontres faces à la RDC. « Quand on a été jouer au Congo (RDC) et que l’avion allait s’écraser et on s’est arrêtés en Espagne, les joueurs sont allés jouer à 13 ou 14, ce ne sont pas des patriotes ça ? Quand il dit qu’il est arrivé dans une sélection délabrée, c’est faux !«
S’agissant de la discipline tant prônée par son successeur, Neveu s’est voulu comparatif. « Lui, quand il dit « On sait tous pourquoi Aubameyang n’est pas venu au premier rendez-vous, NON, on ne sait pas ! Il a pris Guélor Kanga, il l’a viré, on ne sait pas quelle décision il a pris derrière. Aaron Boupendza ne vient plus en équipe nationale, on ne sait pas pourquoi. Didier Ndong ne vient plus, on ne sait pas pourquoi. Moi, je gérais ça en interne pour faire des résultats et on a fait des résultats, nous sommes allés à la CAN ».
WM/FE/DT
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