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Dialogue national inclusif : les crimes rituels et économiques au menu

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M. Bernard Rékoula, membre de la sous-commissions "Justice-Droit et Libertés ".

Libreville, 11 avril 2024 (AGP) – Les crimes rituels et économiques, décriées dans le pays sous le régime déchu, sont débattus dans la sous-commission «Justice-Droit et Libertés» relevant de la commission politique, a constaté l’AGP.

A travers leurs propositions y relatives qui servent de base de travail aux commissaires, les Gabonais qui ont envoyé les contributions sur ces questions, souhaitent la réouverture des enquêtes sur les crimes rituels et la traduction de leurs auteurs devant les tribunaux.

«Sur les crimes rituels, l’avis des populations est que les enquêtes soient rouvertes et que les auteurs soient traduits devant les tribunaux. C’est justement ce qui fait l’objet des débats», a confié Bernard Rékoula, membre de la sous-commission « Justice-Droit et Libertés ».

«Il est de même pour les évènements post-électoraux. Jusqu’à ce jour, il y a des familles qui ne savent pas ce que sont devenus enfants et parents disparus», a-t-il ajouté.

Quant aux crimes économiques, les commissaires travaillent sur les propositions émises par les populations qui souhaitent d’autres actions, au de-là d’ester les auteurs devant les juridictions.

«Au-delà des crimes rituels, il y a éventuellement les crimes économiques. Le Gabon a brassé, ces dernières années, énormément d’argent. Le Gabon a eu plus d’argent ces 20 dernières années plus qu’avant. Nous avons initié, il y a quelques années plusieurs projets, mais sans résultats. Ce que nous observons par contre c’est que dans tout le pays, il y a des personnes qui n’étant que fonctionnaire, bénéficient aujourd’hui d’un patrimoine immobilier assez important. Ce sont également des questions que nous traitons», a-t-il dit.

«Je puis encore une fois rassurer les Gabonais que les questions liées aux crimes économiques sont au cœur de cette commission. Ça va aller de la réouverture d’enquête de crimes économiques, de déchéance de nationalité pour des gabonais naturalisés ayant commis des crimes économiques, ainsi que des poursuites judiciaires d’incarcération et même d’expulsion du territoire gabonais. Car, ce que nous faisons aujourd’hui, d’autre nations le font et l’ont fait. Par conséquent, le Gabon ne doit pas avoir peur de prendre des lois adaptées, afin de corriger les précédentes », a-t-il fait savoir.

La sous-commission travaille sur 943 propositions faites par les Gabonais lors de l’appel à contributions lancé par le gouvernement, pour préparer le Dialogue national inclusif.

SN/FSS

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