Par 
Mouila (sud), 08 mars 2024 (AGP) – Face aux délestages répétitifs dans la ville de Mouila, chef-lieu de la Ngounié, les populations ne cessent d’exprimer leur ras-le-bol en érigeant des barricades sur la voie publique pour interpeller les autorités sur cette situation qui met à mal plusieurs ménages et opérateurs économiques.
La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) ne cesse de faire parler d’elle, depuis un certain temps dans la commune de Mouila, département de la Douya Onoye. Comme dans d’autres parties du pays, les plaintes sont devenues légions quant à la qualité des prestations de cette société, précisément en matière de fourniture d’électricité. Au point où, beaucoup s’interrogent sur la fin de ce cycle de délestages qui causent un certain stress dans le quotidien des populations.
En effet, l’exécution des taches est désormais rythmée par le ‘’planning’’ des délestages. Certains opérateurs économiques se retrouvent carrément au banc de touche, ne pouvant plus satisfaire la clientèle ou avoir une production ou des recettes efficientes. Dans quelques ménages, certains appareils électroniques ont fini par lâcher, au rythme des va-et-vient du courant. Sans oublier la mauvaise conservation des aliments, en parlant de la rupture de la chaine de froid, qui expose les consommateurs à des risques de santé.
Pour certains écoliers, les temps d’études sont biaisés par les délestages qui obligent les apprenants à faire usage des moyens disponibles pour s’éclairer : bougie, lampe tempête, lampe rechargeable, torche. Sans l’œil vigilant des parents, enfants et ménages sont bien évidemment exposés à des risques d’incendie, pour ce qui est de l’utilisation des bougies, ou de santé, en parlant de certaines lampes dont la luminosité ne favorise pas à la longue, la bonne santé de la vue. Par ailleurs, la chaleur accablante de jour comme de nuit, accentuée par les coupures d’électricités crée un véritable malaise.
C’est fort de tout cela que depuis un certain temps, il a été enregistré quelques vagues de protestations des populations dans la ville : pneus et matériels de récupération sont brulés sur la voie publique dans des quartiers. Dans la nuit du mardi écoulé, c’est le pont qui relie les deux rives qui a été barré par les populations suite aux délestages. Les conducteurs avaient dû attendre plusieurs heures avant de pouvoir circuler, notamment grâce à l’intervention du Procureur de la République.
Ce qui est sûr, les responsables de l’entreprise sont à pied-d ‘œuvre pour un retour à la normale. Mais, on se demande bien à quand ? Est-ce que les installations actuelles de dame SEEG peuvent garantir la desserte en électricité dans les localités impactées par cette situation de délestage chronique ? Les différentes parties prenantes, à savoir l’Etat et le concessionnaire SEEG gagneraient à tout mettre en œuvre de manière urgente, afin d’accroitre l’offre en matière d’électricité pour le bien-être des populations.
NTI/ANM/FSS
Commentaires