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OCI : Plusieurs résolutions adoptées relatives à la cause palestinienne

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Libreville, 06 mars 2024 (AGP) – Le Conseil des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique, tenu en session extraordinaire, le 5 mars 2024, au siège du Secrétariat général de l’OCI, à Djeddah, à la demande du Royaume d’Arabie Saoudite, de l’État de Palestine, du Royaume hachémite de Jordanie et de la République islamique d’Iran, pour discuter de l’agression israélienne en cours contre le peuple palestinien.

Réaffirmant les principes et objectifs de la Charte de l’Organisation de la Coopération Islamique ;

Rappelant toutes les résolutions de l’OCI relatives à la cause palestinienne et à la Ville sainte d’Al-Qods Al-Charif, dont la plus récente aura été adoptée par le Sommet conjoint extraordinaire arabo-islamique sur l’agression israélienne contre le peuple palestinien, réuni, le 11 novembre 2023, à Riyad, Royaume d’Arabie Saoudite ;

Réaffirmant la primauté de la cause palestinienne pour l’ensemble de la Oummah islamique et renouvelant le soutien aux droits inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit à l’autodétermination, au retour des réfugiés palestiniens, à l’indépendance et à l’établissement de l’Etat palestinien souverain sur les lignes du 4 juin 1967, avec Al-Qods Al-Charif comme capitale, ainsi que son droit de légitime défense face à l’agression israélienne visant son existence, ses biens et ses symboles sacrés ;

Au vu de la poursuite de l’agression barbare et sans précédent dans le Territoire palestinien occupé et, tout particulièrement, dans la Bande de Gaza, qui a fait à ce jour près de 30 400 martyrs, dont 70% sont des femmes (8000) et des enfants (12 650), et plus de 71 500 blessés palestiniens, outre le déplacement forcé de plus d’un million et demi de palestiniens hors de leurs foyers ;

REAFFIRME sa condamnation de l’agression barbare globale et sans précédent menée contre les civils dans la Bande de Gaza assiégée et dans l’ensemble du Territoire palestinien occupé, sous forme de meurtres, de bombardements, d’actes de destruction délibérée et d’atrocités, y compris le crime de génocide et son rejet catégorique du ciblage des civils, sous quelque prétexte que ce soit, de leur déplacement coercitif hors de leurs foyers et de leurs terres, de leur privation de nourriture et d’eau, de leur manque d’accès sécurisé à l’aide humanitaire, en violation de toutes les normes et lois internationales, et de tous les principes et valeurs humanitaires les plus élémentaires, ainsi que de la prise pour cible des civils en quête des aides modestes qui parviennent à la Bande de Gaza pour les tuer, dans un crime odieux qui répugnent à la dignité et à la conscience humaines ; et TIENT Israël, en tant que puissance occupante, pour entièrement responsable du sort des civils de la Bande de Gaza et du génocide qui continue d’être commis à leur encontre en usant de tous types d’armes, à travers les bombardements, le siège, l’utilisation de la famine comme arme de guerre, la privation d’eau potable, de nourriture et d’électricité, et le déplacement forcé.

APPELLE à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et à la cessation de l’agression globale contre le peuple palestinien dans la Bande de Gaza, à la garantie sans entraves et de manière suffisante des aides humanitaires, médicales et de secours, à la fourniture d’eau et d’électricité et à l’ouverture de couloirs humanitaires pour acheminer une aide d’urgence à la Bande de Gaza ; MET EN GARDE contre les risques que comporte la poursuite du crime de génocide et d’épuration ethnique, y compris la privation d’eau et de nourriture et l’interdiction de l’approvisionnement en carburant, ce qui représente un véritable désastre pour tous les secteurs de la santé et de l’humanitaire ; et REAFFIRME son rejet catégorique de toute tentative visant à déplacer, à expulser ou à transférer de manière forcée le peuple palestinien de son Territoire, et sa détermination de s’y opposer par tous les moyens.

EXHORTE les Etats membres à acheminer les aides humanitaires à l’ensemble de la Bande de Gaza, en coopération et en collaboration avec les organisations internationales, notamment à l’approche du mois saint de Ramadan, en application des mesures conservatoires ordonnées par la CIJ dans son verdict du 26 janvier 2024; DEMANDE aux Etats membres de prendre des mesures immédiates, en exhortant la Communauté internationale à faire pression sur Israël, la puissance occupante, pour qu’il autorise l’accès dans la Bande de Gaza, immédiatement et durablement, de toutes les formes d’aides humanitaires, sans limite de quantité ni de type ; et EXHORTE tous les Etats à contribuer au soutien de telles démarches.

APPELLE de toute urgence les Etats membres de l’Organisation à prendre toutes les mesures nécessaires à tous les niveaux pour faire face et mettre fin aux crimes commis par les forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien et demander des comptes à leurs auteurs, ainsi qu’à fournir toutes formes de soutien financier et d’aide humanitaire au peuple palestinien pour briser le siège qui lui est imposé dans la Bande de Gaza depuis plus de 16 ans.

SALUE la contribution de certains Etats membres et du Secrétariat général au dépôt de pièces de procédures à la CIJ au sujet de l’avis consultatif qu’elle devra rendre, sur les implications juridiques des politiques et pratiques de l’occupation israéliennes en Palestine, y compris à Al-Qods-Est, à la demande de l’Assemblée générale des Nations Unies ; et SE FELICITE de la participation personnelle de Son Excellence le Secrétaire général et du discours qu’il a prononcé devant la Cour, aux côtés de l’équipe d’experts juridiques de l’Organisation, lors de l’audience des plaidoiries orales, tenue au siège de la CIJ, du 19 au 26 février 2024. (Libye)

SE FELICITE des mesures conservatoires ordonnées par la Cour internationale de Justice (CIJ) et INSISTE sur la mise en application immédiate de ces mesures pour empêcher Israël, la puissance occupante, de commettre de nouveaux actes de génocide contre le peuple palestinien ; REMERCIE l’Etat d’Afrique du Sud pour avoir déposé une plainte auprès de la CIJ ; et EXHORTE tous les pays à s’associer publiquement à cette action et à poursuivre les efforts politiques et juridiques pour mettre un terme total au crime que représente l’agression militaire israélienne brutale et à tous les actes de génocide, y compris les meurtres, les déplacements et les destructions commis par les forces d’occupation israéliennes dans la Bande de Gaza et dans le reste du Territoire palestinien occupé, en vue d’assurer la reddition de comptes pour les violations du droit international commises par la puissance occupante, ainsi que pour obtenir recours et réparation pour la population civile palestinienne.

MET EN GARDE tous les Etats qui participent directement ou indirectement au crime de génocide contre le peuple palestinien et le tient pour complice direct de ce crime odieux ; et ACCUEILLE favorablement, à cet égard, l’initiative prise par le Nicaragua auprès de la CIJ.

APPELLE les Hautes Parties contractantes à la 4ème Convention de Genève à assumer leurs responsabilités en vertu de l’Article premier commun aux Conventions de Genève, à prendre toutes les mesures appropriées pour faire respecter les règles du droit international humanitaire et ses principes essentiels de distinction, de proportionnalité et de précaution dans le territoire palestinien occupé, à dissuader les violations graves commises par les autorités d’occupation coloniale à l’encontre des civils palestiniens, à s’abstenir d’y contribuer et à demander des comptes aux auteurs, en convoquant une réunion des États parties dans les meilleurs délais.

CONDAMNE dans les termes les plus forts le non-respect par Israël, la puissance occupante, des mesures conservatoires ordonnées par la Cour internationale de Justice ; APPELLE tous les Etats membres des Nations Unies et, tout particulièrement, ceux qui sont parties à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (CPRCG), à assumer pleinement les responsabilités juridiques qui leur incombent et à prendre des mesures pratiques pour mettre un terme à la violation par l’occupation israélienne de ladite Convention, y compris par l’imposition de sanctions contre elle et la non-participation sous quelque forme que ce soit à ces transgressions, ni même à leur soutien ou à leur provocation ; et INSISTE sur la responsabilité qui incombe à tous les pays de se conformer pleinement aux mesures conservatoires ordonnées par la CIJ dans l’action en justice intentée par l’Afrique du Sud en rapport avec la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et à assumer leurs responsabilités à cet égard.

DEPLORE les prises de position de certains pays qui, tout en prétendent respecter les droits de l’homme, continuent à soutenir l’agression brutale en cours contre le peuple palestinien désarmé et à assurer l’impunité à Israël, au mépris du droit international, y compris en justifiant l’agression et en imposant des sanctions au peuple palestinien et à ses institutions, ce qui ne manquera pas d’étendre le cercle de violence et de destruction ; et EXHORTE tous les pays à assumer leurs responsabilités en matière de fourniture d’aides humanitaires, sans entraves et de manière suffisante, et à adopter des positions conformes au droit international et aux objectifs et principes de la Charte des Nations Unies, en se gardant bien de prendre des positions à connotation raciste envers les victimes palestinien et d’appliquer les deux poids, deux mesures à leur égard.

SALUE l’initiative historique prise par le Secrétaire général des Nations Unies, le 6 décembre 2023, conformément aux dispositions de l’Article 99 de la Charte de l’ONU, pour attirer l’attention du Conseil de Sécurité sur la nécessité impérieuse de décréter un cessez-le-feu humanitaire à Gaza et d’assumer la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationales ; et APPRECIE, à cet égard, le rôle remarquable joué par les organismes des Nations Unies opérant dans le Territoire palestinien occupé et, plus particulièrement, dans la bande de Gaza, tout en insistant sur la nécessité de leur apporter le soutien requis.

APPELLE le Secrétaire Général des Nations Unies à inclure l’armée d’occupation israélienne dans les annexes du rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés des parties qui commettent de graves violations contre les enfants, et ce du fait de leur ciblage délibéré des enfants palestiniens, en les tuant, en les blessant, en les arrêtant, en les enlevant, en les torturant et en attaquant leurs écoles et leurs hôpitaux, et en les privant d’un accès sûr à l’aide humanitaire, ce qui s’inscrit dans le cadre des six violations graves qui commandent l’inclusion et va à l’encontre des Résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, outre les informations choquantes contenues dans les rapports des mécanismes d’observation à ce sujet ; et CHARGE le groupe de l’OCI à New York d’œuvrer dans ce sens, en coopération et en coordination avec le Secrétariat général, y compris par l’envoi de messages écrits au Secrétaire général des Nations Unies à cet égard.

EXHORTE les États membres à adopter des mesures concrètes et immédiates pour mettre immédiatement fin à l’agression israélienne contre le peuple palestinien et garantir l’accès des aides humanitaires et la levée du siège imposé sur l’ensemble de la Palestine ; et ENCOURAGE les pays à prendre les mesures nécessaires pour empêcher Israël, la puissance occupante, de poursuivre ses crimes contre le peuple palestinien, et à prendre des mesures pratiques pour mettre fin à ses violations flagrantes du droit international, notamment à travers l’imposition de sanctions et la mise en place d’un embargo sur l’exportation d’armes et de munitions que l’armée israélienne utilise pour perpétrer le crime de génocide dans la Bande de Gaza et d’autres crimes commis par les colons terroristes, à l’instar des meurtres et de la destruction des biens des Palestiniens en Cisjordanie, y compris à Al-Qods Al-Charif, et l’interdiction de l’utilisation de leurs ports et espace aérien pour l’acheminement de ces armes et munitions.

MET EN GARDE contre l’escalade des agressions de l’armée d’occupation israélienne et du terrorisme des colons, appuyées par les armes et sous la protection des forces d’occupation, à Al-Qods Al-Charif et en Cisjordanie, contre la population civile et les biens des Palestiniens, notamment par les tueries, les destructions, les déplacements, la construction et l’expansion des colonies, dans le cadre d’une campagne coloniale acharnée, visant à annexer le Territoire palestinien occupé ; et SOULIGNE la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour tenir les colons pour responsables de leurs crimes, y compris en leur imposant des sanctions commerciales et de visa, en les inscrivant sur des listes de terroristes et en les poursuivant en justice.

APPELLE le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à diligenter l’enquête pénale sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, qui ont été et continuent d’être commis par des responsables du gouvernement d’occupation coloniale contre la population palestinienne sans défense, et à traduire les criminels devant la justice internationale ; REMERCIE l’Afrique du Sud, les Comores, Djibouti, la Bolivie, le Bangladesh, le Venezuela, le Chili et le Mexique pour avoir saisi la CPI sur la situation dans l’État de Palestine ; EXHORTE les Etats membres qui sont membres de la CPI à saisir celle-ci sur les crimes commis en Palestine dans les plus brefs délais ; et les APPELLE à apporter un soutien politique, technique et financier à l’Etat de Palestine dans ces saisines, y compris en appuyant la compétence universelle en matière de crimes de l’occupation israélienne et en lui demandant des comptes.

SOULIGNE l’impératif d’appuyer les deux unités de suivi juridique et médiatique dans la mise en œuvre de la Résolution du dernier Sommet conjoint arabo-islamique extraordinaire, de les inclure dans le budget du Secrétariat général et de pourvoir à leurs besoins administratifs et financiers, dans les meilleurs délais, afin de leur permettre de mener à bien leurs missions dans le suivi de toutes les violations du droit international humanitaire commises par Israël, la puissance occupante, dès lors qu’elles seront d’un appoint appréciable au soutien aux orientations juridiques de l’État de Palestine.

INVITE l’Observatoire juridique à examiner tous les moyens juridiques permettant de poursuivre Israël, en tant que puissance occupante, et de traduire les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de violations graves des droits de l’homme devant toutes les juridictions et institutions internationales compétentes et tous les tribunaux compétents, conformément à leur validation de la compétence juridique, à étudier ces crimes et à prendre des mesures pratiques à l’effet d’établir un système de sanctions au sein du Secrétariat général contre les responsables et les colons israéliens, et à en soumettre un rapport et des recommandations au prochain CMAE à Yaoundé.

PREND NOTE avec appréciation de la convocation de la session extraordinaire de la Conférence islamique des Ministres de l’Information, sur le thème « Désinformation et hostilités de l’autorité d’occupation israélienne contre les journalistes et les médias dans le Territoire palestinien occupé », tenue samedi 24 février 2024 à Istanbul, République de Türkiye ; APPELLE à la mise en œuvre du Communiqué final issu de cette conférence ; SE FELICITE des conclusions du Forum international, organisé par l’Union des agences de presse de l’OCI (UNA), sous le titre : « Les médias et leur rôle dans l’alimentation de la haine et de la violence : les risques de désinformation et de partialité », à Djeddah, le 26 novembre 2024, en coopération avec la Ligue islamique mondiale, avec la participation de toutes les agences de presse officielles des Etats membres de l’Organisation, ainsi que d’un certain nombre de médias internationaux et d’institutions intellectuelles et religieuses, qui comprenait parmi ses thématiques les plus saillantes : « Les préjugés et la désinformation dans les médias internationaux : La cause palestinienne comme modèle », et qui s’est employé à mettre en évidence et à aborder le parti pris contre la cause palestinienne dans certains médias occidentaux, ce qui empêche de mettre à nu les violations de l’occupation israélienne et de permettre au peuple palestinien d’obtenir de ses droits légitimes.

APPELLE le Conseil de Sécurité à assumer ses responsabilités, conformément à la Charte des Nations Unies, en prenant toutes les mesures urgentes pour mettre un terme à l’agression brutale et barbare contre le peuple palestinien, en particulier dans la Bande de Gaza et dans l’ensemble du Territoire palestinien, autoriser l’acheminement d’une aide humanitaire adéquate et sans entraves, assurer une protection internationale aux civils palestiniens sans défense et mettre fin à la catastrophe humanitaire provoquée par la machine de guerre israélienne, afin d’éviter une nouvelle érosion de la confiance de la Communauté internationale dans un système international fondé sur les règles ; et CONDAMNE le recours répété au veto par les Etats-Unis pour empêcher le Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités.

INSISTE sur le caractère primordial de la mise en application totale de la Résolution 2720 du Conseil de Sécurité et sur l’impératif qu’il y a à ce que la Coordinatrice des Nations Unies pour l’Aide humanitaire et la reconstruction de la Bande de Gaza assume ses responsabilités dans la mise en œuvre rigoureuse de la décision du Conseil de Sécurité et la création d’un mécanisme à l’intérieur de la bande de gaza à l’effet de faciliter l’accès des aides humanitaires et d’éviter les obstacles israéliens, et ce en coopération et en coordination avec les organismes des Nations Unies opérant dans la Bande de gaza, notamment l’UNRWA, de manière à favoriser un flux instantané des aides humanitaires à travers tous les points de passage frontaliers entre Israël et Gaza, tout en tenant Israël, en tant que puissance occupante, pour responsable.

SOULIGNE la nécessité de mettre en place un mécanisme pratique et efficace pour assurer la protection des civils palestiniens, conformément aux Résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la protection du peuple palestinien, y compris la résolution 904 (1994) du Conseil de sécurité et la Résolution A/ES-10/L.25 de l’Assemblée générale des Nations Unies, adoptée le 27 octobre 2023 ; et APPELLE également les Hautes Parties contractantes à la 4ème Convention de Genève à assumer leurs responsabilités et à assurer le respect et l’application de la Convention sur le Territoire de l’Etat de Palestine occupée, y compris Al-Qods Al-Charif, en mettant fin aux violations israéliennes du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme.

CONDAMNE ET REJETTE tous les plans et politiques concoctés ou poursuivis par le gouvernement d’occupation israélien, qui prévoient de poursuivre et d’étendre la colonisation israélienne du Territoire palestinien occupé, de briser son unité géographique, de le transformer en ghettos, de déplacer sa population et d’isoler la Bande de Gaza du reste du Territoire palestinien occupé, ce qui constitue un mépris clair de la position internationale, basée sur une solution politique devant mettre fin à l’occupation coloniale de l’Etat de Palestine, des Résolutions des Nations Unies, du droit international et des accords signés ; et INSISTE sur la collaboration avec les Etats membres des Nations Unies, en particulier au sein du Conseil de Sécurité, pour adopter une position sans équivoque, rejetant en bloc tous ces plans et politiques destructeurs et établissant une démarche politique et juridique claire, avec des mesures concrètes et irréversibles ; le but étant de parvenir à une solution fondée sur les Résolutions pertinentes des Nations Unies et permettant, par conséquent, la concrétisation de la solution à deux Etats, tout en appelant au gel de l’adhésion d’Israël aux organisations internationales, en particulier aux Nations Unies.

DENONCE le crime de disparition forcée commis par les forces d’occupation depuis le début de l’agression actuelle contre des milliers de citoyens palestiniens en Cisjordanie et à Al-Qods occupée, en particulier dans la Bande de Gaza, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées, en plus des exécutions sommaires, des mauvais traitements, de l’oppression, de la torture et des traitements humiliants et dégradants auxquels ils sont soumis ; et APPELLE les Etats membres à faire pression sur les autorités d’occupation pour qu’elles clarifient le sort des palestiniens enlevés, à œuvrer pour assurer leur libération immédiate, à leur garantir la protection et à exiger une enquête indépendante et transparente sur ce crime, y compris sur la politique d’exécution de détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, ainsi que sur les mesures répressives et inhumaines prises à leur encontre ; et CONDAMNE à cet égard les campagnes punitives d’arrestations massives pratiquées par les autorités d’occupation.

APPELLE les États membres à œuvrer dans le cadre du Conseil des droits de l’homme en vue de demander des comptes à l’occupation israélienne pour ses violations graves et continues des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé et son refus de se conformer et de respecter le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme ; et CHARGE les Ambassadeurs du groupe islamique d’adopter un projet de résolution dans ce sens.

REITERE son appel aux Etats membres pour appuyer les efforts visant à élargir la reconnaissance de l’Etat de Palestine et à assurer son adhésion en tant que membre à part entière des Nations Unies, comme étape essentielle vers la réalisation de la solution à deux Etats aux frontières d’avant 1967 ; SALUE les actions entreprises par le groupe islamique à New York et consistant en l’élaboration d’un document visant à recueillir le soutien des États pour l’obtention par la Palestine d’une adhésion à part entière et sa présentation au Secrétaire général, au Conseil de Sécurité et à l’Assemblée générale ; APPELLE à l’appui à cette initiative palestinienne au plus haut niveau ; MANDATE le groupe islamique à New York pour convoquer une réunion de l’Assemblée générale sur la reconnaissance de l’État de Palestine et soumettre un projet de résolution à cette réunion pour reconnaître l’État de Palestine en tant que membre à part entière des Nations Unies ; et INVITE les pays qui n’ont pas reconnu l’Etat de Palestine à le faire dès que possible.

REJETTE toute atteinte au rôle de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA); DENONCE toutes les pressions et chantages auxquels l’Agence est exposée à la lumière de la situation tragique qui prévaut dans la Bande à Gaza et du manque de ressources et d’aides, y compris la campagne de dénigrement continue menée par le gouvernement d’occupation israélien contre l’UNRWA et sa volonté de mettre un terme à son existence ; CONDAMNE la suspension par certains pays de leur soutien financier à l’Agence et leur demande de revenir immédiatement sur leur position et d’accroître leur soutien financier ; INSISTE sur la nécessité de continuer à soutenir le rôle de l’Office jusqu’à ce qu’un terme soit mis aux souffrances des réfugiés palestiniens à travers une solution juste et globale devant leur garantir le droit au retour dans leurs foyers d’où ils ont été chassés et la restauration de leurs biens conformément aux résolutions internationales pertinentes, notamment la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies, du 11 décembre 1984 ; REAFFIRME à cet égard la responsabilité permanente des Nations Unies envers la cause palestinienne sous tous ses aspects, y compris la question des réfugiés palestiniens, et l’importance vitale de garantir la continuité de l’action de l’UNRWA pour atténuer les souffrances des réfugiés palestiniens, renforcer la stabilité régionale et dispenser des services vitaux à environ 5,5 millions de Palestiniens ; APPELLE les Etats membres à apporter de toute urgence leur contribution au financement durable de l’Office et, à cet égard, APPRECIE les efforts des Etats membres qui ont contribué à la mobilisation de ressources en soutien à l’UNRWA afin de lui permettre de poursuivre son action et de mener à bien sa mission, ainsi que le rôle joué par les pays arabes accueillant des réfugiés palestiniens.

LANCE UN APPEL en faveur de l’activation du Réseau de sécurité financière islamique, conformément à la Résolution adoptée par la 14ème Conférence islamique au Sommet, afin de fournir des contributions financières et d’apporter le soutien économique et humanitaire au gouvernement de l’Etat de Palestine et à l’UNRWA ; et SOULIGNE la nécessité de mobiliser les partenaires internationaux pour la reconstruction de Gaza et d’atténuer l’impact des destructions massives résultant de l’agression israélienne.

APPRECIE les efforts entrepris par le Groupe islamique dans le cadre du Conseil de Sécurité, en particulier les efforts remarquables des Émirats arabes unis et de l’Algérie, en faveur de la cessation de l’agression barbare contre le peuple palestinien et FAIT ASSUMER au Conseil de Sécurité ses responsabilités juridiques dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales ; et les APPELLE à poursuivre leurs efforts à cet égard, en vue de parvenir à l’adoption d’une résolution pour mettre fin à la guerre criminelle israélienne contre le peuple palestinien et le secourir, et demander des comptes à Israël, la puissance occupante, pour ses crimes.

CONDAMNE les attaques israéliennes contre les lieux saints islamiques et chrétiens dans la ville d’Al-Qods, ainsi que les actions illégales d’Israël qui transgressent la liberté de culte ; INSISTE sur la nécessité de respecter le statu quo juridique et historique dans les lieux saints ; SOULIGNE que la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Charif, dans toute sa superficie estimée à 144 mille mètres carrés, est un lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans et que l’administration jordanienne du Waqf d’Al-Qods et des affaires de la Mosquée d’Al-Aqsa est la seule entité juridique responsable de sa gestion, de sa maintenance et de l’organisation de l’accès à ce site, dans le cadre de la tutelle hachémite historique sur les sacralités islamiques et chrétiennes à Al-Qods ; et MET L’ACCENT sur la nécessité de soutenir le rôle de la présidence du Comité d’Al-Qods et ses efforts dans la lutte contre les exactions des autorités d’occupation dans la ville sainte.

DENONCE les opérations militaires lancées par les forces d’occupation contre les villes et les camps palestiniens en Cisjordanie, y compris à Al-Qods Al-Charif ; CONDAMNE la poursuite de la campagne coloniale des autorités d’occupation israéliennes dans le territoire palestinien occupé et l’adoption de décisions visant à multiplier le nombre de colonies, outre d’autres mesures, dont notamment l’interdiction faite aux palestiniens âgés de moins de 60 ans d’accéder à la mosquée bénie Al-Aqsa et d’y accomplir la prière ; et CHARGE l’Observatoire des médias de l’OCI de les mettre en exergue dans les médias.

DENONCE les décisions invalides des autorités d’occupation israéliennes rejetant toute reconnaissance par la Communauté internationale de la création d’un État palestinien ; AFFIRME que semblables décisions constituent une violation flagrante de la volonté de la Communauté internationale, contreviennent à tous les accords et résolutions internationaux qui stipulent le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’indépendance sur sa terre indépendante et souveraine sur les lignes du 4 juin 1967, et témoignent une fois de plus que les parties israéliennes ne souhaitent nullement parvenir à une paix fondée sur la justice et le droit international, qui est la voie empruntée par les pays islamiques ; et SOULIGNE que la situation tragique actuelle est le résultat inéluctable du peu de cas qui est fait de la question palestinienne, laquelle a toujours été gérée de manière superficielle, sans volonté sérieuse pour parvenir à un règlement juste et global, qui puisse mettre un terme à l’injustice dont les Palestiniens ont pâti et continuent de pâtir pendant plusieurs décennies.

RENOUVELLE son soutien à l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), seul représentant légitime du peuple palestinien ; et EXPRIME son soutien aux efforts du Président Mahmoud Abbas en faveur de la réalisation de l’unité palestinienne dans le cadre de l’OLP, en tant qu’étape importante pour concrétiser les aspirations légitimes du peuple palestinien à la liberté, à l’indépendance et à la jouissance de ses droits nationaux.

CONDAMNE les agressions militaires israéliennes continues contre le sud du Liban qui ont provoqué le martyre de civils parmi les enfants, les femmes, les personnes âgées, les journalistes et les secoureurs, et le ciblage des postes de l’armée libanaise au plus profond du territoire libanais, touchant également les terres agricoles en usant du phosphore blanc, internationalement interdit, à la lumière des menaces israéliennes répétées de ramener le Liban à « l’Ere tertiaire » ; et INSISTE sur la nécessité d’exercer une pression internationale pour brider les intentions déclarées d’Israël de mener une vaste guerre contre le Liban et de contraindre Israël à mettre fin à son occupation des territoires libanais restants dans les fermes de Chebaa, les collines de Kafr Shuba et la périphérie de la ville d’Al-Mari, à se retirer au-delà des frontières internationalement reconnues et à cesser les violations de la souveraineté du Liban par voie terrestre, aérienne et maritime.

REAFFIRME que la paix, la sécurité et la stabilité dans la région ne sauraient être obtenues sans la cessation de l’occupation israélienne et l’abandon de toutes les politiques illégales et pratiques criminelles contre le peuple palestinien ; APPELLE tous les pays et institutions internationales à prendre les mesures pratiques devant garantir au peuple palestinien la pleine jouissance de ses droits inaliénables, en particulier ses droits à l’autodétermination, à l’indépendance et au retour, sur la base des principes du droit international et des Résolutions pertinentes des Nation Unies, à faire face à toutes les mesures qui compromettent ces droits et à s’employer sérieusement à y mettre fin, en commençant par tenir l’occupation pour responsable de ses crimes contre le peuple palestinien.

LANCE UN APPEL en faveur de la convocation d’une conférence internationale de paix devant mener à la cessation de l’occupation, à l’application des Résolutions des Nations Unies et à l’instauration d’une paix fondée sur la justice et le droit ; et RECONNAIT dans ce contexte l’impératif d’un mécanisme de garantie pour s’assurer qu’un règlement final soit atteint.

SALUE les efforts inlassables déployés par les Ministres des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie saoudite, président du 32ème Sommet arabe et du Sommet islamique, de la Palestine, de la Jordanie, de l’Egypte, du Qatar, de Türkiye, de l’Indonésie et du Nigeria, au nom de tous les Etats membres de l’OCI et de la Ligue des Etats arabes, en vue d’arrêter le génocide commis par Israël contre le peuple palestinien dans la Bande de Gaza et de faire pression pour mettre un terme à l’occupation coloniale israélienne prolongée de l’Etat de Palestine et réaliser la solution à deux Etats, de manière à parvenir ainsi à une paix durable et globale conformément au droit international et aux résolutions des Nations Unies ; et l’APPELLE à poursuivre ses efforts pour mettre fin à l’agression barbare contre le peuple palestinien, en éliminer les causes et tracer une voie claire devant permettre au peuple palestinien la jouissance de ses droits, y compris la fin de l’occupation coloniale et l’indépendance de l’Etat de Palestine.

EXPRIME ses plus vifs remerciements et sa gratitude aux peuples et aux Etats épris de paix, qui soutiennent la juste lutte du peuple palestinien pour obtenir sa liberté et son indépendance et les APPELLE à poursuivre leurs efforts pour permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits inaliénables, notamment son droit à l’autodétermination et à l’indépendance ; SALUE à cet égard les démarches de première importance menées par la République Arabe d’Egypte pour remédier aux conséquences de l’agression israélienne barbare sur la Bande de Gaza et ses efforts pour faire entrer l’aide médicale, humanitaire et de secours dans la Bande, ainsi que pour assurer l’évacuation des ressortissants étrangers et des binationaux et fournir les soins de santé aux blessés ; et APPUIE les efforts de médiation menés par la République Arabe d’Egypte et l’Etat du Qatar afin de favoriser la conclusion entre les parties d’un accord de cessez-le-feu et de mettre ainsi un terme à l’effusion de sang dans la Bande de Gaza.

APPELLE le groupe islamique dans les capitales et les organisations internationales à agir de manière immédiate pour transmettre la position de l’Organisation aux capitales des pays concernés, condamner et mettre fin à l’agression et assurer la fourniture de l’aide humanitaire nécessaire au peuple palestinien ; et INVITE le Secrétariat général à assurer le suivi de la mise en œuvre de cette résolution.

MANDATE le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique pour établir des contacts avec les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme et le Président de l’Union Européenne, et poursuivre la coordination avec les Organisations régionales et internationales, en particulier la Ligue des Etats arabes, le Conseil de Coopération du Golfe, l’Union africaine et le Mouvement des pays non alignés, afin de prendre les mesures nécessaires pour contraindre Israël, la puissance occupante, à stopper l’agression en cours contre la Bande de Gaza et à permettre l’accès de l’aide humanitaire.

CHARGE le Secrétaire général de suivre la mise en œuvre de la présente Résolution et d’en faire rapport à la prochaine réunion du Conseil des Ministres des Affaires étrangères.

CBO

Chancelle BIKET ONANGA

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