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Libreville, 28 février 2024 (AGP) – Le Superviseur général des médias officiels de l’État de Palestine, le ministre Ahmed Assaf, a ouvert mardi 27 février 2024, le cours de formation virtuel sur « Les défis de la vérification et de la collecte d’informations dans les zones de guerre (Palestine comme modèle) », organisée par l’Union des agences de presse des pays de l’Organisation de coopération islamique (UNA), en coopération avec l’agence de presse Viory Vidéo, a-t-on constaté.
La session de formation a vu la participation de plus de 200 professionnels des médias des agences de presse membres et des médias des pays de l’OCI.
Inaugurant les travaux, le ministre Assaf a souligné l’important de la thématique en ce moment, surtout à la lumière de cette agression israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et de la guerre génocidaire qui n’a épargné personne et qui a touché le peuple palestinien de toutes catégories. Spécifiquement les journalistes. Avant de relever que depuis le début de la récente agression israélienne contre la bande de Gaza, il y a moins de 5 mois, jusqu’à aujourd’hui, plus de 120 journalistes palestiniens ont été directement tués.
Occasion pour lui, de souligner que ce ciblage montre la volonté d’Israël d’obscurcir la vérité, de tenter de commettre tous ces crimes en silence et de terroriser d’autres journalistes qui n’ont pas été visés pour ne pas avoir accompli leur devoir journalistique conformément à l’intérêt national et professionnel de cette noble profession a besoin.
Le Superviseur général des médias officiels de l’État de Palestine a fait savoir que les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes palestiniens sont difficiles et complexes, car il n’y a aucun pays au monde où les journalistes sont directement visés, sauf en Palestine, comme cela s’est produit avec la journaliste palestinienne Sherine Abu Aqla, indiquant qu’Israël sait que c’est au-dessus des lois et sait qu’elle échappera à tout malCalcul, c’est pourquoi elle continue de commettre ses crimes.
Il a mentionné un certain nombre de défis auxquels sont confrontés les journalistes palestiniens, notamment le défi de l’occupation israélienne, qui cible les journalistes en les tuant, les blessant et les arrêtant, les empêchant de se déplacer et d’atteindre les lieux d’affrontements, les empêchant de se déplacer que ce soit à Gaza ou dans les territoires palestiniens. Cisjordanie, les empêchant d’atteindre l’intérieur occupé d’Israël, et fermant les bureaux des médias palestiniens officiels à Jérusalem.
Le ministre a appelé toutes les institutions médiatiques internationales à élever la voix pour dénoncer ces crimes, punir les criminels contre ces journalistes palestiniens et œuvrer pour permettre aux journalistes palestiniens de travailler pendant que leur vie, leur foyer et leur famille sont en sécurité, comme c’est le cas partout dans le monde.
Pour sa part, le directeur général par intérim de l’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA), Mohammad bin Abd Rabbo Al-Yami, a expliqué que le cours s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Union pour faire la lumière sur les difficultés que rencontrent les journalistes en général, et les journalistes palestiniens en particulier, qui traversent l’exercice de leur devoir professionnel dans des circonstances imposées par l’occupation israélienne et sa guerre en cours dans la bande de Gaza.
Selon lui, ce cours s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Union pour lutter contre la désinformation dans les médias et fournir aux journalistes les compétences nécessaires pour identifier les faux contenus et lutter contre leur propagation, indiquant que l’Union a lancé à cet égard une plateforme spéciale pour lutter contre la désinformation dans les médias, notamment dans le domaine de l’information lié à la question palestinienne.
Al-Yami a rendu hommage aux sacrifices des journalistes palestiniens et à leurs efforts pour transmettre la vérité, exprimant sa sincère gratitude à l’agence Viory pour son désir de partager ses expériences avec les agences de presse des pays de l’Organisation de la coopération islamique.
Dans une intervention en direct depuis la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, le correspondant de l’Agence palestinienne de presse et d’information (WAFA), Sami Abu Salem, a passé en revue un certain nombre de défis auxquels les journalistes palestiniens sont confrontés dans l’exercice de leur fonction.
Mary Saclario, directrice de l’unité de vérification de VIory et Zois Beckius, rédactrice en chef de Viory, ont fait une présentation sur « Les défis de la vérification et de la collecte d’informations dans les zones de guerre », en mettant l’accent sur la situation actuelle à Gaza, où ils ont abordé des mécanismes de sécurité et de vérification des équipages.
Ces derniers ont également évoqué un certain nombre de défis auxquels l’équipe Viory est confrontée dans l’exercice de son travail à Gaza, où ils ont été exposés à des blessures, mais ils ont néanmoins poursuivi leur travail malgré les difficultés et malgré la perte de membres de leur famille. Non sans discuter de l’éthique du travail journalistique dans les zones de guerre, soulignant à cet égard la nécessité pour les journalistes de s’engager à éviter de réaliser des interviews avec des prisonniers de guerre. D’où, un certain nombre d’outils techniques utilisés pour vérifier les sites de photos et de vidéos afin de garantir qu’elles appartiennent aux sites où elles sont censées avoir été filmées, ont été donnés aux participants.
Les questions de difficultés liées à l’intelligence artificielle et aux contenus créés par les applications d’intelligence artificielle, ont été évoqués en présentant quelques suggestions et solutions pour vérifier ces contenus.
CBO/FSS
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