Par 
Oyem, 7 février 2024 (AGP) – Une mission du ministère de la Santé, séjourne depuis le 7 janvier à Oyem, capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), suite aux trois cas de diphtérie détectés à Bitam, chef-lieu département du Ntem, au mois de décembre dernier.
« Trois cas suspects de diphtérie ont été repérés au mois de décembre dernier à Bitam et les trois personnes sont décédés. Ce qui place le Gabon dans une situation épidémique, d’où la présente mission d’investigation approfondie« , a confié la cheffe de mission, Philippine Awowono.
Le Gabon fait partie des 21 pays à risques concernant cette maladie, en raison notamment de son faible taux national de couverture vaccinale, a-t-elle souligné.
Pour Mme Awowono, la mission qu’elle conduit a pour objet d’évaluer la capacité de prise en charge de cas de maladies éventuelles et appeler à un renforcement de la communication communautaire autour de cette maladie.
La province du Woleu-Ntem a un taux de couverture vaccinale globale de l’ordre de 60%, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), réparti comme suit : département du Woleu (Oyem) 45%, département du Haut-Ntem (Minvoul) 108%, département du Haut-komo (Medouneu) 40%, département de l’Okano (Mitzic) 89%, département du Ntem (Bitam) 59%.
La diphtérie qui peut être mortelle, est une maladie hautement contagieuse des voies respiratoires aériennes qui frappe, notamment les enfants et qui se caractérise par des difficultés respiratoires, des fièvres, le mal de gorge, le gonflement des ganglions du cou et une toux rauque.
Les points focaux en communication communautaire.
Dans son intervention, le directeur régional de santé (DRS) nord, Prosper Abessolo Mengue, a, de son côté, appelé les différents points focaux dans les régions sanitaires départementales, présents, à ne pas céder à la panique et à adopter des éléments de langages sobres dans leur communication.
« Je vous exhorte à ne pas alarmer les populations en allant affirmer que la province est frappée par une épidémie de diphtérie. Ce n’est pas le cas ! nous sommes juste dans une situation d’alerte. De plus, même en cas d’épidémie vous n’êtes pas habilités à la déclarer étant donné que vous n’êtes pas assermentés. Seul le gouvernement annonce une épidémie« , a clarifié le directeur régional de santé, déplorant cependant le déficit en antibiotiques, que connait présentement la région sanitaire dont il a la charge.
La maladie se transmet par contact direct d’une personne à une autre et par voie aérienne. Elle est traitée par antibiotiques, a-t-il informé.
EMM/ANM/HUN
Commentaires