Rentrée judiciaire : reprise des activités au tribunal de première instance de Makokou 

MAKOKOU (nord-est), 22 janvier 2024 (AGP) – Le tribunal de première instance de Makokou a repris ses activités, ce lundi au cours d’une cérémonie solennelle de rentrée judiciaire.

A cette occasion, deux juges et deux greffiers, nouvellement promus au siège et au parquet, ont été installés. Il s’agit des magistrats Nkye Doris Amber, juge au siège et de Mounangui Nziengui Alba, substitut du procureur de la République.

Au siège du tribunal de Makokou, Me Cécile Ngayiong-Nzenga épouse Mbami, conseiller adjoint des greffes, est promue greffier en chef, tandis que Jean Jacques Ndjamendoungou Tsamoye, conseiller des greffes est désormais le nouveau secrétaire en chef au parquet.

Au cours de la même cérémonie, cinq nouveaux greffiers sortis de L’École nationale de la magistrature (ENM), ont également prêté serment, avant d’être renvoyés à l’exercice de leurs fonctions par le tribunal.

Dans ses réquisitions, le procureur de la République, Oudasse Wague, a invité ses collaborateurs à se « forger un mental d’acier« , afin de ne pas être la cible de la hiérarchie ou du public. Il leur a aussi rappelé que dans leur métier, souvent la sanction précède la vérification, a-t-il prévenu.

Abordant, les activités de l’année judiciaire écoulée, le patron des enquêtes s’est réjouir du travail abattu par les antennes de l’Office central de lutte antidrogue (OCLAD) et de la Police judiciaire (PJ).

Malgré la longue grève qui a paralysé le système judiciaire gabonais, le parquet de Makokou a traité de nombreuses affaires concernant les plaintes, les flagrants délits…

Pour sa part, le président du tribunal de première instance de Makokou, Christ Léandre Ngouma Ondzounga, dressant le bilan de l’activité au cours de l’année judiciaire 2022-2023, a relevé que la longue grève des magistrats a eu pour conséquence la surpopulation en milieu carcéral, ainsi que le déni du droit aux personnes d’être jugées.

« En pareille situation, chers collègues et collaborateurs, il nous appartient, en toute âme et conscience, de se remettre au travail très rapidement, afin d’évacuer toutes les procédures non traitées durant cette grève dans cette année judiciaire qui commence « , a-t-il lancé.

En dépit de la longue grève des magistrats, le tribunal de Makokou a produit plus de 150 jugements supplétifs, 28 jugements des conseils successoraux, un nombre élevé d’ordonnances de mise en liberté provisoire, a, entres autres, noté Ngouma Ondzounga. Il a toutefois, regretté de n’avoir pas pu tenir des audiences correctionnelles impliquant les mineurs.

NMM/ANM/HUN