Makokou : Il se fait trancher la joue  pour un litre de vin de palme

MAKOKOU (nord-est), 30 décembre 2023 (AGP) – Le jeune Tanguy Manamikaka, 25 ans, a été blessé à la joue gauche à la machette par Maurice Claude Zenilazi, au village Nzé Vatican, environ 80 km de Makokou, le 18 décembre dernier, a-t-on appris.

Selon une source proche de l’enquête, la quiétude des populations de ce village, habituellement calme, a été mise en mal après une altercation entre Tanguy Manamikaka et David Ngonambela, 24 ans. En effet, une banale affaire d’un litre de vin de palme a débouché sur cette bagarre sanglante, précise la même source.

Le jeune Manamikaka récoltait du vin de palme, dont il vendait le litre â 500 FCFA. Le lundi 18 décembre dernier, au-delà des heures habituelles de récolte, David Ngonambela sollicite la victime pour aller lui retirer un litre de vin au palmier. Sieur Manamikaka va refuser catégoriquement cette demande, en rappelant à son interlocuteur qu’il lui devait, déjà, un litre pris la veille. Face à ce refus, la tension monte entre les deux jeunes gens. Ceux-ci vont, finalement, en venir aux mains.

C’est à ce moment que va intervenir Maurice Claude Zenilazi, le père de David Ngonambela, qui tente de s’interposer entre les deux en vue de mettre un terme à cette altercation.

Se sentant acculé par le père et le fils, Tanguy Manamikaka se saisit d’un gourdin qu’il assène sur Zenilazi. Furieux, Zenilazi se saisit d’une machette et se met à la poursuite de Manamikaka, dont il tranche la joue gauche, jusqu’à atteindre la mâchoire inférieure à l’aide de cette arme blanche.

Transporté au Centre hospitalier régional Omar Bongo de Makokou (CHROBOM), après l’incident, le certificat médical, établi à cet effet, fait indique que la victime a reçu 52 points de sutures, en précisant qu’elle a perdu deux dents. Par ailleurs, elle a 80 jours d’incapacité de travail.

Interpellé par l’antenne provinciale des Recherches et différé devant le parquet de Makokou, Maurice Claude Zenilazi a été remis en liberté en attendant le procès pour coups et blessures réciproques, prévu le 28 janvier prochain, a-t-on appris auprès de la famille de la victime.

Cette situation qui frustre les parents du blessé ferait redouter des velléités de vengeance susceptibles de conduire au pire, apprend-on.

NMM/ANM/FSS