Libreville, 1er décembre 2023 (AGP) – Le fondateur de l’Union sportive d’Oyem (USO), a livré les principales raisons de son implication dans le processus ayant abouti à l’élection du nouveau président du club, durant l’entretien qu’il nous a accordé.
Agence Gabonaise de Presse : L’Union sportive d’Oyem (USO) a un nouveau président depuis mercredi dernier, quel a été votre rôle durant ce processus ?
Daladier-Hubert Minang Fils: « Je voudrais rappeler à toutes fins utiles que je crée en 2003 un club de football à Oyem et le baptise « Union Sportive d’Oyem », en souvenir de l’existence dans les années 70/80 d’un ancien club éponyme qui fut la grande fierté du public sportif oyémois. Je l’ai fait par devoir de mémoire. L’objectif visé était de susciter l’implication collective et l’adhésion populaire autour du club porté sur les fonts baptismaux, seul facteur de rassemblement des oyémois et des oyémoises. J’ai placé le club sous la tutelle de la mairie d’Oyem, à l’effet d’en faire un patrimoine sportif communal qui joue un rôle de cohésion et d’union entre les fils et filles du département du Woleu et de la commune d’Oyem. J’accède en première division en 2005 et parallèlement le club occupe la 3e place à la fin de la saison sportive. Ce fut l’âge d’or du club. Tourmenté par les intrigues politiciennes, les procès en sorcellerie de tout genre et des pressions tous azimuts, j’ai abandonné la présidence du club en 2006. Près de deux décennies plus tard, le club est devenu clivant, en lambeaux et vaste théâtre des divisions fraternelles, des luttes fratricides, des intrigues politiciennes et de la mal gouvernance. Résultat des courses, le côté technique et sportif, et le grand public sportif subirent de graves dommages et en payèrent le plus lourd tribut. En ma qualité de fondateur et après plusieurs sollicitations de la part de la notabilité du Woleu, il était temps de venir siffler la fin de la récréation et de mettre le holà à la chienlit ».
Il se dit que vous avez pesé de tout votre poids pour arriver à une candidature consensuelle, pourquoi le choix de Samy Biveghe ?
« La situation du club était devenue intenable et empirait d’année en année. Après mûre réflexion, pour éviter le chaos total, je me suis permis de consulter quelques notables, des cadres, certains religieux, les instances faîtières du football national et moult acteurs sportifs du département du Woleu et de la commune d’Oyem. La formule consensuelle comme modus operandi nous paraissait judicieuse et pertinente pour une sortie de crise. Elle est fortement recommandée dans les négociations politiques.
Chez les Ekang, il est utile et nécessaire de faire appel à la sagesse ancestrale et aux facteurs socio-culturels pour surmonter certains goulots d’étranglement..Samy Biveghe est un cadre du privé (Ingénieur de formation), ancien joueur de Oyem FC et de Ndzimba FC, passionné de football et membre bienfaiteur de l’USO, seul candidat en lice après le désistement des autres, nous a présenté un projet très ambitieux et crédible de restructuration et de relance du club, fortement apprécié et plébiscité à l’unanimité ».
Peut-on croire qu’avec l’élection de ce dernier pour les quatre prochaines années, les responsables du club, filles et fils d’Oyem, vont enfin taire leurs divergences pour permettre au club de se redresser ?
« J’ai fait un rêve » pour paraphraser le pasteur afro-américain Martin Luther King. Je suis un chrétien catholique et j’ai la crainte de l’Eternel. Les voies du Seigneur sont insondables. Si sa main divine a permis de réaliser l’impossible et l’impensable, à savoir, taire nos profondes divergences et nos égos, en instaurant dorénavant le consensus dans le règlement de tous nos conflits futurs, alors je pourrais affirmer que demain est un jour nouveau pour Oyem. Et rien ne sera plus comme avant ».
Entretien réalisé par FE/FSS
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