Gabon/Santé : ouverture d’un atelier de sensibilisation sur la résistance aux antimicrobiens

Libreville, 23 Novembre 2023 (AGP) – Dans le cadre de la commémoration de la semaine mondiale de la sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Agence du médicament du Gabon et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a organisé, ce jeudi 23 novembre, dans un hôtel à Akanda, un atelier de sensibilisation, pour prévenir les populations et les acteurs de la santé sur l’utilisation excessive des antimicrobiens, a constaté l’AGP.

Chaque année, du 18 au 24 novembre, la communauté internationale célèbre la semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (antibiotiques, antiviraux, antifongiques et antiparasitaires), pour interpeller les populations aux risques associés à l’utilisation inappropriée de ces médicaments chez les hommes, les animaux et dans les cultures.

Afin d’informer les populations sur l’usage abusif des antimicrobiens, le Gabon, à l’instar de la communauté internationale, a initié une première journée de sensibilisation sous le thème : «prévenir ensemble la résistance aux antimicrobiens ».

Occasion également d’encourager une utilisation responsable visant à réduire l’apparition et la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

«Cette semaine nous permet d’interpeller tout le monde, parce que le phénomène de l’automédication est devenu la première source vers laquelle les populations vont lorsqu’ils ont un petit problème. (…) Il n’est plus rare de voir sur une ordonnance, la prescription de 3 types de médicaments qui prennent en charge 3 maladies. Donc, il faut que les médecins et le personnel soignant se reconcentrent», a fait savoir le ministre de la Santé, Pr. Adrien Mougougou.

Face à l’urgence qui prévaut, le membre du gouvernement a également invité les pharmaciens à faire preuve de responsabilités. « 50% des patients lorsqu’ils ont la fièvre vont directement à la pharmacie. Là aussi, il faut qu’on fasse attention. Bientôt, nous allons prendre un arrêté instituant la nécessité de faire un examen, ou un test de dépistage rapide du paludisme avant de donner les antipaludiques. Parce que si nous devenons résistant à ces médicaments, nous serons à la merci de tous les microbes», a-t-il souligné.

Ainsi, pour cette journée, plusieurs stands ont été animés par les acteurs de la santé concernés directement par la résistance. Notamment, l’agence du médicament, le laboratoire national de la santé, les programmes de lutte contre le VIH, les cancers, le paludisme et le ministère de la Pêche et l’élevage.

«La deuxième journée de sensibilisation se fera ce lundi 27 novembre, à la mairie du 5ème arrondissement de Libreville, pour que ce soit plus ouvert aux populations, parce que c’est un problème mondial et national», a déclaré le Dr Carine Mbadinga épouse Ella.

FB/CBO/FSS