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Affaires Mike Jocktane et Gnembou Moutsona : la version des avocats 

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LIBREVILLE, 10 octobre (AGP) – La partie défenderesse de Mike Steeve Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona et Joël Kassoum Ndong Assoumou, personnalités politiques, membres de la plateforme de l’opposition «Alternance 2023»,  a animé, ce mardi à Libreville, un point de presse pour dire sa version des faits sur l’arrestation de leurs clients, ainsi que l’évolution de cette affaire. 

Revenant sur le but la mission qui a conduit Mike Jocktane et sa suite en Guinée-équatoriale, les avocats ont réfuté tout ce qui a été dit et relayé dans la presse.

«Les inculpés, au moment de leur arrestation, étaient porteurs de courriers destinés à un certain nombre de hautes personnalités, notamment de la Guinée-Équatoriale, hôte d’une conférence de la CEEAC. En effet, après le coup d’Etat du 30 août 2023, une médiation au soutien de la reconnaissance de la victoire du Professeur Albert Ondo Ossa, candidat consensuel, était sollicitée pour rendre plus efficace et efficiente la période de la Transition, par la reconnaissance de la légitimité de cette victoire et par la prise en compte fondamentale et indispensable des acteurs d’Alternance 2023 dans le processus de Transition (…) Il ne s’agissait là ni plus ni moins que de rétablir l’ordre constitutionnel, encore appelé ordre républicain, lequel n’est pas à confondre avec insurrection, ou rébellion, ou révolte, ou putsch», a déclaré Maître Micheline Bourdettes.

Et d’ajouter  : «A l’heure où les spéculations vont bon train, et les scénarios rocambolesques et imaginaires prennent la place du bon sens, permettez-nous de vous rappeler que Messieurs Mike Steeve Dave Jocktane, Thérence, Gnembou Moutsona sont de fervents patriotes, des hommes d’honneur. Ils n’auraient jamais eu l’intention de causer un quelconque tort à leur nation. Ils ont fait le choix de participer aux élections avec tous les sacrifices que cela impliquait, parce qu’ils sont profondément légalistes, démocrates et républicains. Nous assurons que Thérence Gnembou Moutsona et Mike Jocktane restent combatifs et déterminés à faire valoir la vérité, et toute la vérité sur cette affaire, et ont confiance dans la justice de leur pays, et sur sa capacité à dire le droit ».

Sur l’évolution de cette affaire, les avocats ont fait savoir que l’heure est à l’attente du verdict du tribunal de première instance d’Oyem. D’autant plus que l’instruction est close et que le dossier est mis en avant clôture.

«L’instruction étant close et, le dossier mis en avant clôture, le Juge instructeur n’ayant pas trouvé utile de procéder à une confrontation entre inculpés, les conseils des inculpés ont déposé après leurs mémoires avant clôture, bien entendu et l’entier dossier a été transmis au Parquet de la République pour réquisition du Procureur, dans le délai de 15 jours à lui impartis par la loi» a-t-elle déclaré.

« Il restera donc au juge instructeur de rendre son ordonnance soit  de non-lieu total,  innocence des inculpés et libération immédiate; soit de non-lieu partiel et/ou de renvoi (…) Le dossier étant en instruction, nous sommes tenus par la confidentialité de l’instruction. Nous ne pouvons donc pas vous faire un exposé détaillé des questions et des réponses données durant les phases d’instruction », a ajouté l’avocate. Non sans faire observer que les parties non satisfaites sont libres d’exercer un recours en appel.

En septembre dernier messieurs Mike Steeve Dave Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona et Joël Kassoum Ndong Assoumou qui se rendaient en Guinée Equatoriale en passant par la province du Woleu-Ntem, ont été arrêtés à la frontière entre le  le Gabon et la Guinée-équatoriale. Notamment dans le premier poste de contrôle du village Mezeng. Ramenés à Oyem, ils ont été placés en détention préventive, et inculpés des infractions d’association de malfaiteurs, de déclarations mensongères, d’allégations mensongères et de complicité d’allégations mensongères. Des infractions punies par les dispositions des articles 48, 93, 122 et 193 du Code pénal gabonais.

Ce point de presse a vu la présence des leaders politiques de l’opposition et de la société civile. Notamment le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier,le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou, jean Valentin Leyama du parti Réagir, Bertrand Zibi Abeghe, et le leader civique Georges Mpaga.

SN/FE

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