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Prise en charge des affections cardiovasculaires : les hôpitaux moins équipés

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Libreville, 29 Septembre 2023 (AGP) – Ce vendredi 29 septembre est célébrée la Journée mondiale du cœur. Celle-ci vise à mieux faire connaître au grand public les facteurs de risque liés aux maladies cardiovasculaires, notamment la mauvaise alimentation, le manque d’activités physiques, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool, ainsi que favoriser leur prévention.

La rédaction de l’Agence gabonaise de presse (AGP) s’est rapprochée d’un spécialiste sur la question pour aborder la prise en charge des affections des maladies cardiovasculaires au Gabon.

En effet, les affections cardiovasculaires, à un stade avancé ou les plus graves, sont traitées à l’hôpital où elles représentent le premier motif de mortalité et donc d’hospitalisation. La prise en charge des affections liées aux maladies cardiovasculaires au Gabon cause un problème.

Les coûts engendrés par la prise en charge médicale de ces affections sont élevés du fait de cette grande fréquence, mais aussi de la forte technicité des soins, et la difficulté majeur qu’est celle d’insuffisance criarde des plateaux techniques.

«Les moyens de prise en charge restent insuffisants dans notre pays. Les hôpitaux sont moins équipés. Lorsque quelqu’un fait une hypertension artérielle et se balade entre les hôpitaux pour trouver un cardiologue déjà que nous ne sommes pas nombreux, encore moins dans toutes les grandes villes des provinces. Tout est concentré à Libreville », a expliqué Dr Kouadio Albert, médecin cardiologue à la Clinique Chambrier.

Le spécialiste a également évoqué d’autres difficultés : «Aussi, si un patient fait une crise qui nécessite une coronarographie pour déboucher les vaisseaux sanguin afin de sauver le cœur, nous ne disposons pas ce matériel au Gabon. Nous sommes obligés de l’évacuer, si la famille dispose de moyens, au cas contraire, nous sommes impuissants face à la situation», a-t-il déploré.

Au regard de ces nombreuses difficultés, le cardiologue recommande une participation active de toute la société pour prévenir contre les maladies cardiovasculaires. Car selon lui, on dépenserait moins dans la prévention.

D’ailleurs, la prévention des facteurs de risque va agir sur l’absence de consommation de tabac, éviter l’obésité. Les entreprises doivent favoriser la pratique du sport sur le lieu du travail, instaurer et exiger plus de fruits et légumes dans les cantines scolaires et faire les dépistages précoces. Lorsqu’il est diagnostiqué tôt, la prise en charge est meilleure. Des comportements que quelques-uns des patients ou des populations ont compris et adoptent au quotidien.

«Je suis venu depuis Port-Gentil pour effectuer un contrôle de toutes les pathologies qui peuvent affecter mon corps. J’ai déjà consulté un gastrologue et là, je suis venu voir le cardiologue. Nous ne devons pas attendre d’être alité pour effectuer un contrôle au moins une fois l’an, au risque que cela soit tard pour la prise en charge», a témoigné Marc Mpendaga, un patient qui a effectué le voyage Port-Gentil-Libreville pour bénéficier de tous les soins possibles.

TYM/CBO/FSS

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