Libreville, 06 Septembre 2023 (AGP) – Au même titre que la quasi totalité des structures étatiques, dont la gestion et le fonctionnement « scandaleux » revient sur la table, au moment où le pays entre dans une nouvelle ère, cette question se pose également pour les collectivités locales, les mairies centrales : celle de Libreville, d’Owendo, d’Akanda et leurs arrondissements.
Depuis ces derniers mois, les agents de la mairie de Libreville étaient en mouvement d’humeur, en grogne au pire des cas. De par le cahier de charges des syndicats de cette dernière, marqué essentiellement par les conditions de travail, les situations administratives, avancements reclassements, départs en stages, et recrutements massifs de l’électorat, entre autres.
Outre cette situation, la problematique du personnel y exerçant se pose avec acuité, en ce sens que l’opinion nationale et internationale, s’interroge sur le fait de savoir qui de l’électorat qui gonfle au gré des maires et autres les effectifs au sein de ces collectivités locales ou des personnels qualifiés, formés en matière de gestion de collectivités locales sont prioritaires.
En effet, la promotion 2014/2016 de l’Institut Universitaire des Sciences de l’organisation (IUSO) de Libreville, formée en Administration publique et Gestion des Collectivités locales, sont au chômage de 2017 à nos jours, alors que des recrutements massifs se sont faits lors du quinquennat passé et même bien avant. Et pourtant, les sessions ordinaires des conseils municipaux, tablaient sur de bons chiffres d’affaires.
Selon l’un d’entre-eux « Comment comprendre que des personnes formées dans le domaine soient laissées pour contre, à la limite rejetées, au profit des personnes non qualifiées. Une situation qui ne favorise pas le développement des collectivités locales et la mise en place effective de la Décentralisation dans notre pays ».
S’ajoute à ce constat, la question de l’effectivité de la décentralisation qui appliquée, permettra à ces jeunes diplômés en collectivités locales, d’exercer dans les mairies, les conseils municipaux, départementaux et voire au ministère de l’intérieur, les gouvernorats, les préfectures, ainsi que le ministère de la décentralisation à proprement parlé. Au sein duquel cette cuvée 2014/2016 a postulé depuis fin 2019, début 2020, sans suite, alors que le ministère de décentralisation a besoin de techniciens pour matérialiser la vision des autorités dans ce secteur.
Est-il besoin de rappeler que dans les années 90-2000, les cuvées des établissements publics tels l’IUSO, ancienne Ecole Nationale Supérieure de Secrétariat (ENSS) étaient prioritaires dans les recrutements à la Fonction Publique et même dans le secteur privé.
Des années plus tard, comment comprendre que cette cuvée 2014/2016, ne se retrouve dans aucune de ces administrations compétentes, au regard de leur formation. C’est également le cas de beaucoup de jeunes étudiants gabonais qui chôment avec des BTS, DTS, Licences, Masters et Doctorat. N’en n’est pas en reste, le domaine de l’enseignement professionnel…
Autant de questions sur lesquelles, devraient se pencher les nouvelles autorités en place.
CEM/FSS
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