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Renforcer l’engagement des syndicats pour relever les défis de la dette souveraine en Afrique

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Libreville, 1er Septembre 2023 (AGP) – Autour de cette thématique, les représentants des syndicats de toute l’Afrique, se sont réunis les 28 et 29 août derniers, à Dakar, au Sénégal, pour un atelier continental sur la dette souveraine, organisé conjointement par la Confédération syndicale internationale (CSI), la Friedrich Ebert Stiftung (FES) et la Fédération régionale africaine CSI-Afrique. L’objectif étant d’élaborer des solutions durables à la crise croissante de la dette. 

Les leaders syndicaux du continent africain, dont Philippe Djoula, secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) ont pris part à cette rencontre visant à relever l’un des défis économiques les plus pressants de l’Afrique, la dette souveraine. Durant deux jours, les participants ont exploré les possibilités d’améliorer la coordination aux niveaux national, régional et international.

Pour les organisateurs, cet atelier représente une plate-forme cruciale pour favoriser la collaboration, le partage des connaissances et la planification stratégique, afin de relever les défis urgents posés par la dette souveraine sur le continent africain, notamment en ce qui concerne la manière dont les impacts négatifs de la dette affectent les travailleurs, les membres de leurs familles, les communautés et les économies.

Lors de cette réunion, les différents intervenants ont exprimé leur préoccupation « quant au fait que les aspirations de développement de l’Afrique exprimées dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les efforts en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) ne se concrétiseraient pas si le fardeau actuel de la dette du continent n’était pas stoppé et inversé ».

Une situation qui inquiète l’ensemble des travailleurs africains du fait que la pandémie liée au coronavirus a exacerbé la crise de la dette de l’Afrique et contribué aux effets de vulnérabilité qui en découlent sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. À cette difficulté s’ajoute la guerre en cours en Ukraine qui a également aggravé ces défis.

Ainsi, les participants ont affirmé que : « les répercussions du surendettement et ses effets n’ont pas épargné les travailleurs et les travailleuses africains.  » Ce, à cause du fait que plusieurs gouvernements africains ont continué à adopter des mesures d’austérité impopulaires, dures et répressives pour éviter les défauts de remboursement.

Selon les dirigeants syndicaux, ces dispositions se sont réduites et ont limité l’accès aux services publics, à la protection sociale et à la sécurité. Entre autres éléments qui aggravent la crise de la dette du continent : le gel des salaires, à une hausse de l’inflation, à une hausse des prix du carburant due à la suppression des subventions, et à un rétrécissement des espaces et des opportunités d’élargissement de l’assiette fiscale ; les arrangements et les processus de souscription de dettes en Afrique restent opaques, excluant et décourageant les possibilités de contrôle par les acteurs non étatiques.

Aussi, la politique de la dette et la diplomatie du surendettement aggravent la dépendance, faussant encore davantage l’asymétrie du pouvoir au détriment des africains.

Face à ces défis, les défenseurs des intérêts des travailleurs dans les dialogues politiques avec les gouvernements et les employeurs ont souhaité réaffirmer leur détermination à ne jamais se lamenter mais à renouveler leur engagement en faveur d’une action collective pour tirer parti de la force des organisations syndicales afin de plaider et de promouvoir des solutions justes et équitables, pour donner la priorité au bien-être des travailleurs, de leurs familles, de leurs communautés et de leurs économies.

Il s’agit entre autres de continuer à : faire progresser la mise en œuvre des revendications du Nouveau Contrat Social du Mouvement Syndical International qui, si elles sont efficacement mises en œuvre, contribueront à combler les déficits de développement social, économique, politique et environnemental engendrés par les pratiques néolibérales ; impliquer les agences de financement du développement locales, nationales, continentales et internationales telles que les banques centrales nationales, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ; construire des synergies, des collaborations et des partenariats avec les organisations progressistes de la société civile africaine (OSC) pour proposer des alternatives pragmatiques à la crise de la dette africaine etc.

Les travailleurs africains réunis à Dakar ont également réitéré leur engagement à poursuivre une campagne sur la dette souveraine continentale, qui sera lancée en marge du 5ème Congrès des délégués de la CSI-Afrique en novembre 2023 à Nairobi, au Kenya.

CBO/FSS 

Chancelle BIKET ONANGA

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