Environnement

Clôture électrique: l’entretien du dispositif gage de son efficacité

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Libreville, 10 août 2023 (AGP) – Fruit de la collaboration entre l’Etat gabonais, à travers le ministère des Eaux et Forêts et le partenaire technique, l’organisation internationale Space for Giants, le secret de l’efficacité du dispositif des clôtures électriques réside dans son entretien.

À quelques kilomètres de Kango, les clôtures électriques, installées il y a un an par les équipes du ministère des Eaux et Forêts et l’Organisation Internationale Space for Giants, ont fait leurs preuves. Les bénéficiaires, qui ont suivi les consignes d’entretien avec minutie, témoignent leur soulagement et invitent les villageois à profiter de ce moyen offert par le gouvernement.

C’est comme ton bébé que tu douches tous les matins. La barrière nécessite une surveillance quotidienne« , compare Nadia Moussavou. La mère de famille, dans un rituel bien orchestré, commence sa journée en prenant la tension au début et à la fin du câble électrique qui entoure sa plantation.

« Si le chiffre à l’entrée du courant diffère de celui à la sortie, je sais alors que quelque part entre les deux bouts, des feuilles, des branches ou du bois écrasent le fil. Si l’agricultrice ne les retire pas, cela compromet la puissance des décharges administrées aux éléphants pour les repousser. Ou pire, si la végétation plaque la clôture au sol, alors les éléphants peuvent facilement enjamber et dévaster les champs« , a-t-elle expliqué.

Pour éviter un énième désastre, Nadia Moussavou prodigue ses conseils: « il faut débroussailler régulièrement, ne pas partir en voyage sans demander à un voisin de s’en occuper, changer les bois sur lesquels est accroché le câble électrique avant qu’ils ne pourrissent et s’effondrent au moindre mouvement… Les clôtures électriques sont un moyen efficace à condition qu’on en prenne soin. La personne qui garde bien sa barrière, mangera!”, a-t-elle rappelé.

Sous le parvis de leur maison, Nadia Moussavou et sa mère, toutes deux propriétaires de plantations à Kafélé, près de Kango, sont assises l’esprit tranquille.« J’ai pu recommencer à vendre mes légumes à la route« , tient à préciser l’aînée. Depuis mars 2022, les deux femmes bénéficient de clôtures électriques mobiles, aussi appelées clôtures individuelles, et depuis, « aucun éléphant n’est rentrée« , constate Nadia Moussavou.

En ce début de saison sèche, leurs  hectares de terre abritent des plantations luxuriantes : bananier, tubercule, manioc… “Avant, on souffrait. Aujourd’hui, grâce à la barrière, on a de quoi se nourrir et gagner un peu d’argent.”, racontent certaines riveraines.

ERAM/HUN

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