LIBREVILLE, 15 Juillet 2023 (AGP) – Plusieurs candidats à la présidentielle 2023 ont investi l’esplanade du Sénat, vendredi 14 juillet, pour dénoncer l’adoption de la modification de certaines dispositions de la loi 7/96. Une posture populiste visant à créer la psychose, alors que la campagne n’a pas encore commencé.
Ils étaient, vendredi, en première ligne devant l’esplanade de la Haute chambre du Parlement où se tenait une plénière, à quelques heures de la session de clôture.
Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo, Raymond Ngond Sima, Bertrand Zibi…, ont fait une descente improvisée pour pester contre la modification de certaines dispositions de l’article 77 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, entériné lors du Conseil des ministres qui s’est tenu, le 12 juillet 2023 dernier.
Le comportement affiché devant le Sénat est d’une étrangeté, sinon invraisemblable par la méthode utilisée. Certains d’entre eux, ayant pourtant siégé au Parlement, ne peuvent ignorer la loi qui dispose que la participation à la session de clôture à l’Assemblée nationale et au Sénat est sur invitation. En plus, les lois se votent au Parlement et non dans la rue. C’est à leurs représentants (députés et sénateurs) d’être présents dans les hémicycles pour faire entendre la voix de l’opposition.
En outrepassant ces dispositions légales, certains leaders de l’opposition et candidats à la présidentielle ont choisi la voie de l’anarchie aux antipodes des valeurs démocratiques. Le début de la campagne présidentielle est le 11 août et donc le «match» n’a pas encore commencé pour que l’opposition puisse être dans des postures langagières peu orthodoxes des joutes électorales. Les injures et les invectives n’ont pas de place en démocratie.
Toute chose qui devrait amener l’opposition et ses différents candidats aux élections générales à opter pour l’élévation du débat politique, afin de parvenir à l’alternance. Faire le contraire, alors que la campagne n’a encore commencé, cela renvoie à la posture populiste qui sied à certains leaders politiques, dont le but visé est de créer la psychose et susciter des tensions dans le pays. D’autant que les décisions de modifier certaines dispositions de la loi 7/96 découlent de la dernière concertation politique entre la majorité présidentielle et l’opposition.
Les élections générales (la présidentielle, les législatives et les locales) sont prévues pour le 26 août prochain, une date fixée par le Centre gabonais des élections (CGE).
EN/FSS
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