Libreville, 10 juillet 2023 (AGP)- Un atelier sous-régional sur l’implication des syndicats de l’Afrique centrale dans la mise en œuvre de la ZLECAf, organisé par la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), en collaboration avec l’Organisation syndicale des travailleurs d’Afrique centrale (OSTAC), a été ouvert ce lundi 10 juillet à Libreville, pour s’achever mardi.
L’Objectif de cet atelier est de sensibiliser et élaborer un plan d’action syndical et une stratégie de plaidoyer pour l’implication des acteurs syndicaux dans les négociations et la mise en œuvre de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).
Cette rencontre est en droite ligne, du projet de l’agenda des syndicats africains et leur participation effective aux processus de commerce et d’investissement, dans le cadre de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Elle a également permis d’actualiser la position des organisations syndicales de l’Ostac sur la mise en œuvre de la Zlecaf.
Dans son mot de bienvenue, Philippe Djoula, secrétaire général de la Cosyga, a réitéré que la Zlecaf est l’un des projets d’intégration les plus emblématiques portés à l’échelle continentale par l’ensemble des États de l’Union africaine.
« L’accord de la Zlecaf est en effet, porteur de la transformation économique de l’Afrique tant souhaitée. Les organisations syndicales inter-étatique à l’instar de la Confédération syndicale internationale-Afrique (CSI-Afrique) et de l’Ostac et celles relevant des pays comme la Cosyga et la CGSL ne peuvent que soutenir cet élan de transformation qui est par ailleurs en cohérence avec l’agenda 2030 du développement durable« , a déclaré Philippe Djoula, qui reste convaincu que comprendre la Zlecaf, ses processus et ses possibles implications pour les travailleurs africains, reste la voie royale pour une contribution à haute valeur ajoutée des syndicats et des travailleurs du continent dans la Zlecaf naissante.
Le secrétaire général adjoint de la CSI-Afrique, Joël Akhator Odigie a relevé l’urgence des syndicats de s’engager sur les questions de commerce, vu que l’Afrique est toujours en arrière dans le processus du commerce par rapport au reste du monde et sa part est très minime.
« Nous ne comprenons pas le bien fondé de la solidarité entre États. Nous n’avons pas développé des infrastructures nécessaires pour soutenir le commerce entre États. Également, quand nous prenons en considération les questions en lien avec les travailleurs, c’est aussi terrible. Les travailleurs doivent bénéficier des fruits du processus du commerce qui est un outil d’intégration « , a-t-il déploré. Invitant les acteurs syndicaux de s’impliquer sur la question du commerce dans le cadre de la Zlecaf pour les générations futures, leurs demandant d’avoir des alliances au niveau national pour s’engager davantage.
Joël Akhator Odigie a souligné également l’implication des femmes dans ce processus. Car, elles sont prédominantes dans le commerce informel et dans le commerce transfrontalier, elles sont aussi pionnières dans ce domaine. D’où la participation des femmes syndicalistes à cet atelier.
Ne doutant pas de la qualité et de l’implication des hommes et des femmes présents à cette rencontre pour parvenir et adopter le document de positionnement de l’Ostac par rapport à la Zlecaf, Daniel Mongo a indiqué que: « Il nous reviendra, pour faire entendre notre voix auprès de la Cemac et de la Ceeac à travers le véritable lobbying dans le cadre du dialogue et de concertation permanents. » Avant d’appeler tous les affiliés d’en faire autant que l’Ostac dans leurs pays respectifs.
En rappel, l’accord sur la Zlecaf répond aux aspirations 1, 6 et 7 de l’agenda 2063 de l’Union africaine, qui vise à » réaliser non seulement une Afrique prospère fondée sur une croissance inclusive et un développement durable, mais aussi une Afrique dont le développement est piloté par les peuples, en s’appuyant sur le potentiel des Africains…« .
Les travaux ont été ouverts par le président en exercice de l’Organisation syndicale des travailleurs d’Afrique centrale (Ostac), Daniel Mongo, au siège de la Cosyga, en présence des secrétaires généraux de la sous-région et des travailleurs affiliés.
CBO/HUN
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