Société & Culture

Journée mondiale des réfugiés : « Le Gabon n’en a plus beaucoup » (Evelyne Otsobogo)

0

LIBREVILLE, 20 juin (AGP)-Le monde célèbre ce 20 juin la Journée mondiale des réfugiés. Le Gabon compte encore quelques 300 réfugiés à ce jour, avec pour principaux foyers d’accueil les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué. Le thème retenu cette année est « De l’espoir loin de chez soi « .

Un demandeur d’asile est cette personne qui part de son pays, mais dont le dossier n’a pas encore été examiné par le pays sollicité, qui n’a pas encore le statut de réfugié. Par contre, le réfugié, c’est celui qui a bénéficié de l’asile.

« Le Gabon n’a plus à revendiquer son statut de terre d’asile« , a lancé l’ambassadeur itinérant chargé de la Commission nationale des réfugiés (CNR), Evelyne Otsobogo, à l’occasion d’une conférence organisée la veille de cette célébration, à l’université Omar Bongo.

Aujourd’hui, nous avons un certain nombre de personnes qui ont fui la guerre et qui sont accueillies à bras ouverts, parce que le Gabon est un pays qui a une hospitalité légendaire. Le gouvernement a fourni des efforts pour garantir à cette catégorie de personnes la libre circulation dans le pays, en adoptant la loi 5/98 du 5 mars 1998 portant statut des réfugiés en République gabonaise, les décrets additionnels et la création de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).

De même, ils bénéficient d’une prise en charge et d’une véritable inclusion au sein de la société gabonaise. Les réfugiés disposent également de passeports biométriques. Tout ceci témoigne de l’intérêt que portent les plus hautes autorités gabonaises à leur protection.

Le chargé de Bureau du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), Marius Kevin Ndzengue, a affirmé qu’en matière d’accueil des réfugiés, le Gabon est un modèle au niveau de l’Afrique centrale.

« Les réfugiés ne sont plus nombreux parce que la plupart sont repartis dans leurs pays d’origine, d’autres ont acquis la nationalité gabonaise. Nous n’avons plus beaucoup de réfugiés au Gabon« , a révélé Evelyne Otsobogo, avant d’annoncer la fermeture du bureau du Haut Commissariat pour réfugiés (HCR), après 24 années de présence continue au Gabon.

Toutefois, elle a indiqué que durant toutes ces années, le HCR a été un partenaire technique essentiel aussi bien dans la mise en œuvre des politiques d’asile que dans l’accompagnement des réfugiés dans le pays. « Nonobstant cette fermeture physique due à la diminution du nombre de réfugiés, des demandeurs d’asile, notre partenariat se poursuivra« , a rassuré l’ambassadeur.

Cette célébration est une occasion particulière pour les réfugiés et demandeurs d’asile résidents, victimes de persécutions et des guerres fratricides dans leurs pays d’origines, de continuer à plaider sans relâche auprès des autorités gabonaises, des organismes internationaux tels que les Nations-unies, l’Union africaine, la Ceeac, la Cemac et bien d’autres, afin de s’investir davantage dans le règlement des conflits, pour accélérer l’intégration locale des réfugiés qui, pour des raisons fondées, ont choisi d’y résider à long terme.

CBO/FE

Chancelle BIKET ONANGA

Elim. CAN 2023 : la Mauritanie prend la tête du groupe du Gabon

Article précédent

AMM 2023: clôture des travaux sous le sceau de la prospérité et l’industrialisation

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *