Libreville, 08 juin 2023 (AGP) – Le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamg) s’est réuni, ce jeudi 8 juin 2023, à l’entrée du palais de Justice de Libreville, pour décider des actions à mener face au mépris affiché par le gouvernement, à l’endroit des revendications posées sur la table.
Lors d’une déclaration prononcée ce jeudi 8 juin, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamg) a annoncé la suspension du service minimum dans toutes les juridictions judiciaires du pays et appelle les magistrats à regagner Libreville le plutôt possible, afin d’organiser une concertation générale de la magistrature.
«Il y a six mois, les magistrats reprenaient leur mouvement de grève suspendu au mois de février 2022. Cette période de suspension nous avait permis de rédiger un projet de statut des magistrats avec le ministère de la Justice de manière consensuelle, sans aucune contrainte, afin de permettre aux magistrats gabonais de s’arrimer aux standards internationaux de cette profession. (…)», a souligné Germain Ella Nguema, président du Synamag.
Pour le président de la Synamag, après le quitus du Conseil d’État et l’adoption du texte en conseil des ministres, et alors qu’il ne restait plus que son vote par les parlementaires, le secrétaire général du gouvernement a pris la décision unilatérale de faire obstruction contre ledit texte.
«Le secrétaire général du gouvernement, dont le rôle est de veiller à la régularité juridique des textes normatifs, a pris la décision unilatérale et historique de s’asseoir sur le texte et de le faire jaunir dans un tiroir», a-t-il déclaré.
Selon Germain Ella Nguema, face à la pression du Synamag, toutes les avancées visant à éradiquer la corruption, ont été supprimées. Un nouveau texte va être soumis à l’appréciation du gouvernement qui sera par la suite présenté au Parlement, et va être totalement dépouillé de sa substance.
À cet effet, le Synamag annonce le dépôt d’une plainte, ce jeudi 08 juin, avec constitution de partie civile contre Jonas Prosper Lola Mvou, secrétaire général du gouvernement.
« Cette plainte vise à tirer au clair la situation liée à la manipulation d’un projet de loi qui devait mettre fin à certains dysfonctionnements dans le milieu judiciaire », a-t-il conclu, avant d’affirmer de rejeter le contenu du texte présenté au Parlement.
RNA/CBO/FSS
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