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GZES: focus sur la Zone industrielle spéciale (ZIS) d’Ikolo

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L'enseigne du siège de la ZIS d'Ikolo à Lambaréné.

Libreville, le 18 mai 2023 (AGP) – Créée en 2021 par décret N°00157, la Zone industrielle spéciale (ZIS) d’Ikolo, située dans le département de l’Ogooué et des Lacs, province du Moyen-Ogooué (centre du Gabon), est dédiée à la transformation du bois. Elle est le fruit d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et Gabon special economic zone (GSEZ) et s’étale sur une superficie de 840 ha.

L’État gabonais a signé le 29 novembre 2021 avec la société Gabon Special Economic Zone (GSEZ), un accord définitif relatif au développement et à l’exploitation d’une Zone d’investissement spécial (ZIS) à Ikolo,  dans la province du Moyen-Ogooué.  Cette Zone industrielle est dédiée à la transformation du bois dans le département de l’Ogooué et des Lacs, conformément au décret mentionné plus haut. Etalée sur une superficie de 840 ha dont 522 ha protégés et 318 ha exploités, les travaux de construction de la ZIS d’Ikolo ont démarré au début du mois de juillet 2021. Elle comptait en 2022, deux entreprises en activité opérant dans la filière bois et spécialisées dans la première et deuxième transformation.

La GSEZ assure à cet effet,  la disponibilité des matières premières au sein de la zone d’Ikolo, tout comme dans les différentes zones industrielles spéciales du Gabon,  en vue de permettre aux industries installées d’atteindre leurs objectifs de production.

Les infrastructures

Certaines infrastructures sont déjà opérantes dans la ZIS d’Ikolo, tandis que d’autres en cours de réalisation. C’est le cas du quai désormais opérationnel et permet de densifier le transport des grumes et l’évacuation des produits finis entre Lambaréné et Port-Gentil. Les travaux de construction de la route d’accès à la ZIS d’Ikolo, avec drainage et éclairage public, ainsi qu’un pont dont les coûts sont estimés à quatre (4) milliards de FCFA, vont bon train. Ils sont  à 50% de réalisation.  Conformément à l’article 5 de l’accord définitif signé le 29 novembre 2021, GSEZ préfinance lesdits travaux et les modalités de remboursement sont en train d’être définis avec les ministères des Travaux Publics et de l’Economie. Il s’agirait d’une compensation avec les taxes fiscales et douanières générées au sein de la zone.

En matière d’énergie, la zone n’en dispose pas  suffisamment pour permettre aux usines de fonctionner sereinement. La ZIS n’étant pas desservie par la SEEG, les entreprises ne disposent pas de l’énergie nécessaire à leur production. Alimentées à l’énergie fossile, le coût du carburant industriel constitue un frein majeur à toute production par des moyens temporaires. Cette situation a d’ailleurs conduit à la fermeture de l’une des quatre entreprises installées, à savoir Greenply. La zone requiert 2/3 de Mégawatts (MW) actuellement pour être opérationnelle. D’après la GSEZ, la mise à disposition de 5 MW pourront amener d’autres entreprises à s’installer et créer davantage d’emplois dans la zone.

La ZIS d’Ikolo, fruit d’un partenariat public-privé entre le gouvernement gabonais et GSEZ.

 Les potentielles solutions

Les discussions avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et le ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques sur la connexion de la zone d’Ikolo au réseau de la SEEG de Lambaréné via une ligne électrique de 5 km ont été finalisées. Les travaux de construction ont démarré et seront achevés  dans 2 à 3 mois. Un contrat de vente de l’énergie électrique a donc été signé le 16 mai. Celui-ci permettra d’alimenter la zone avec 2MW.

Parmi les solutions envisagées, figurent aussi la construction d’une centrale électrique pour la production de 5 à 10 MW d’électricité et du gaz par la société pétrolière Maurel & Prom. Les études techniques pour la réalisation de cette infrastructure sont en cours.

Les études relatives à  la  construction d’une ligne électrique de 65km par la GSEZ ont été finalisées. Celle-ci ira de Maurel & Prom (site Onal) au village Imenou 2 pour se connecter au Réseau inter- connecté (RIC) de Bifoun- Lambaréné-Fougamou-Mouila d’une longueur de 295 km. La GSEZ reste en attente des commentaires apportés par  Maurel & Prom, afin de poursuivre le projet.

La GSEZ envisage également,  d’investir dans un projet de production d’énergie électrique à base de déchets de bois (biomasse) de la ZIS d’Ikolo.  D’où la nécessité de construire une centrale capable de produire 3 MW dans  une première phase pour atteindre les 6 MW dans la seconde. Le coût du projet est estimé à 5 milliards de FCFA pour la première phase.

 Quatre usines déjà installées

La ZIS d’Ikolo opérationnelle depuis 2022.

Quatre entreprises et usines sont déjà présentes dans la ZIS d’Ikolo. I s’agit de Kengi Timber Manufacturing (KTM) qui est opérationnelle et emploie actuellement 100 personnes dont 80% de locaux. La production actuelle de cette usine se situe entre 4050-4500 m3/mois et souhaiterait passer à 5000 m3/mois. Acewood est opérante depuis mars 2022 et emploie 28 personnes. Sa production mensuelle est inférieure à 1000 m³ / mois.

Première entreprise installée dans la ZIS d’Ikolo, Greenply  est spécialisée dans la production de feuilles de placage d’Okoumé pour l’exportation vers l’Europe et d’autres marchés. L’usine avait lancé sa production et exporter son premier conteneur de feuilles de placage, le 23 mars 2022. Elle prévoyait par ailleurs d’exporter entre 150 à 200 conteneurs EVP par mois. Cependant, en raison de l’absence d’électricité à un prix raisonnable, elle a dû cesser  ses activités. En revanche, les travaux de construction de l’usine de GSW sont en cours. Les poutres métalliques constituant l’armature de l’usine sont présentes sur le site et prêtes pour l’assemblage.

Selon la GSEZ, ces entreprises auraient pu créer jusqu’à 600 emplois, si elles tournaient en plein régime. Toutefois une nette progression du bois transformé par les entreprises en activités en 2022 est à noter.

Les perspectives

Si une solution est apportée au problème de la disponibilité en énergie, les prévisions en 2023 sont telles que 750 emplois directs (plus 1000 emplois indirects) devraient être créés et environ 1,25 milliards de FCFA en recettes fiscales et douanières devraient être générées. A l’horizon 2025, ce sont environ 2400 emplois directs (plus 3000 emplois indirects) qui seront créés et la contribution en recettes fiscales et douanières s’élèvera à environ 3,8 milliards de FCFA par an. Pour l’heure, la zone enregistre quelques 100 emplois directs et indirects.

 HUN (Source: GSEZ)

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