Société & Culture

Santé/Journée mondiale du lupus : une maladie rare liée aux femmes à la peau noire

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Libreville, 10 mai 23 (AGP) – Depuis 2004, la journée du 10 mai est une occasion de sensibiliser le public sur le Lupus systémique (LS), qui est une maladie rare affectant le système immunitaire caractérisée par un dérèglement du système d’auto-défense de l’organisme des femmes. 

Le lupus, considéré comme une maladie rare, touche principalement les populations noires et en particulier les femmes en phase hormonale active notamment durant la puberté, grossesse, pré ou ménopause. Elle est dite “systémique” car les atteintes se manifestent au niveau de plusieurs organes à la fois. Le plus souvent la peau, les reins, les articulations, les poumons et le système nerveux.

Le lupus est une maladie auto-immune, ce qui signifie que le système immunitaire du patient produit des anticorps dirigés non pas contre un pathogène extérieur, mais contre ses propres cellules. C’est ce qui explique le grand nombre d’organes pouvant être atteints ainsi que la multiplicité et la variabilité des symptômes observés.

Ces symptômes sont généralement multiples et évoluent de manière imprévisible. Les atteintes de la peau sont les plus courantes et les plus caractéristiques avec une rougeur en forme d’ailes de papillons au niveau du visage ou encore des plaques sur les mains. D’autres symptômes peuvent apparaître au niveau des articulations (douleurs, gonflement), des poumons (difficultés à respirer) ou encore des reins (atteinte rénale pouvant nécessiter une dialyse).

Une pathologie chronique dont l’évolution va s’étendre sur plusieurs années, pendant lesquelles vont s’alterner des périodes d’accalmies, appelées rémissions, et des périodes très symptomatiques, appelées poussées. Il est cependant impossible de prédire comment la maladie va évoluer chez les patients.

Les communautés scientifique et médicale du Centre hospitalier universitaire de Libreville ont à cœur d’attirer l’attention de l’opinion, des praticiens et des décideurs sur une pathologie qui tend insidieusement à devenir une question de santé publique au Gabon et en Afrique subsaharienne. Notamment à travers des focus sur les symptômes et signes cliniques, diagnostics, manifestations et complications, prise en charge médicale et accès aux traitements du Lupus.

L’ouvrage commis par Dr Josaphat Ibaba, son troisième sur le même sujet, intitulé « Lupus en Afrique subsaharienne, futur problème de santé publique”, fournit de précieux renseignements sur les axes de recherche à promouvoir, contribuera à faire connaître un peu plus cette maladie dont on a dénombré environ six cent (600) cas au Gabon, selon une étude menée entre 1999 et 2008.

JDMB/CBO/FSS

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