Économie

La place de la femme dans la transformation de l’économie gabonaise

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Les panelistes au tour de table.

Libreville, 7 mai 2023 (AGP) – À l’occasion du lancement de la 6e édition des Antô winners days, la Plateforme Antô winner (PAW) organise du 6 au 13 mai 2023, entre autres activités, des panels d’échanges et ateliers de formation, sous le thème : «Plan d’accélération et de la transformation du Gabon : participation active des femmes».

Les panelistes Micheline Otounga, conseiller du Premier ministre, en charge des questions sociales et de l’inclusion sociale, Audrey Cécilia Ndutum Ndong, présidente de l’ONG Femme de cœur, Manuela Biyi Minko, inspecteur général des services au ministère de l’Éducation nationale et Alima Traoré, présidente exécutif de l’association Nzila Leaders, ont débattu samedi 6 mai 2023, sur la participation de la femme dans la matérialisation du Plan d’accélération et de la transformation (PAT), mieux dans la marche vers la diversification de l’économie gabonaise. Ces dames ont mis également l’accent sur l’éducation de la jeune fille et son impact sur la transformation de l’économie du Gabon.

Intervenant en premier lieu, Micheline Otounga a d’abord salué les efforts des plus hautes autorités avant de présenter les réalisations de l’État, ainsi que les réformes sur l’autonomisation de la femme depuis plusieurs années.

« Nous sommes partis de la promotion de la femme à son autonomisation. Nous sommes passés par les lois qui lui donnent la place dans la société des 30%. On est arrivé aujourd’hui à l’égalité des chances, le He For She etc. Mais nous sommes confrontés à une situation difficile, les pesanteurs culturels. C’est sur cela que nous devons nous battre pour nous voir évoluer. Donc, nous avons l’obligation d’œuvrer dans la sensibilisation pour que les femmes prennent en main ce processus de développement qui est le leurs. Aussi, être à côté de l’homme pour pouvoir œuvrer dans la lutter contre les discriminations, les conditions et les droits de la femme« , a-t-elle déclaré.

Le conseiller du Premier ministre a ensuite fait état du décrochage de la jeune fille confrontée à des problèmes au niveau de sa scolarisation. Notamment les grossesses précoces, le harcèlement sexuel et moral, les violences basées sur le genre et bien d’autres.

Audrey Cécilia Ndutum Ndong, dans sa casquette de juriste, a fait savoir que sur le plan économique, les réformes juridiques initiées ces dernières années, ont permis à la femme d’avoir une égalité devant la loi. « Ce qui a permis de favoriser de nouvelles perspectives. On prendra tout simplement les réformes du code civil. Aujourd’hui, l’époux et l’épouse ont la possibilité d’exercer les métiers de leur choix sans que quiconque n’intervienne. Sauf si ce métier porte atteinte à l’équilibre de la famille. Ensuite, nous avons la loi 006 qui porte sur l’élimination des violences faites aux femmes », a-t-elle expliqué. Toutefois, elle a précisé qu’il y a aussi des violences économiques et patrimoniales qui sont interdites par la loi gabonaise.

Les participants venus nombreux.

En tant que présidente d’une association, elle a fait un constat alarmant des jeunes filles mères (32) diplômées (Bac+2), qui n’ont pas pu poursuivre leurs études parce qu’elles ont eu des enfants et n’avaient personne pour les garder.

« Nous les accompagnons à travers l’autonomisation, des formations dans des métiers qui pourront faire d’elles des entrepreneurs afin qu’elles puissent s’auto-employer« , a-t-elle affirmé.

Pour Manuela Biyi Minko, le chef de l’État considère l’éducation, la formation et l’autonomisation de la femme comme levier du développement du Gabon. « C’est dans ce cadre que les politiques publiques, en matière d’éducation et de formation des jeunes, mais surtout la jeune fille, ont connu des avancées considérables de réduire les inégalités liées au genre. Ces politiques garantissent une scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans« , a-t-elle indiqué.

Relevant qu’au niveau du pré-primaire, primaire et secondaire, la scolarisation de la jeune fille a un niveau très appréciable dans le pays. Toutefois, elle a dit que la courbe peu s’inverser au de l’enseignement supérieur. Ainsi, l’inspecteur général a souhaité que les participants poussent un peu plus loin la réflexion sur la baisse constaté, afin de savoir ce qui se passe après l’obtention du baccalauréat.

Alima Traoré a, quant à elle, rappelé qu’elle fait dans la transformation des produits locaux. Une activité qui lui permet de participer à l’économie du pays, de créer des emplois pour réduire le chômage et de permettre aux autres de réaliser leurs rêves.

CBO/FSS

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