Régulation des plateformes numériques: les propositions de Germain Ngoyo Moussavou

Libreville, le 03 mai 2023  (AGP) – Le président de la Haute autorité de la communication (HAC) du Gabon, Germain  Ngoyo Moussavou,   a émis des propositions, parmi lesquelles la mise en place d’une législation, en matière de régulation des plateformes numériques en Afrique, à la faveur  d’une conférence internationale organisée du 27 au 28 avril derniers à Fès au Maroc.

Les assises de Fès au Maroc, ont constitué  la première rencontre bilatérale entre les régulateurs des médias africains et les représentants des plateformes numériques globales. Celles-ci ont été placées sous l’égide du Réseau des Instances africaines de Régulation de la Communication (RIARC). Cet organisme est actuellement sous la présidence en exercice  de Latifa Akharbach, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) du Maroc, hôte de la conférence.

Invité à exposer sur le thème : «Les politiques d’autorégulation entre laxisme et censure», le président de la Haute autorité de la communication (HAC) du Gabon, a émis quelques propositions, en vue de lutter contre  les contenus illicites sur les plateformes numériques  (les Fakenews, les discours de haine, la pornographie juvénile entre autres). Parmi ces propositions, il y a la création d’une législation sur la responsabilité des plateformes. Il s’agit de mettre en place une réglementation sur la responsabilité des espaces numériques.

Le président de l’organe de régulation des médias au Gabon a également proposé, la mise en place d’une taxe sur les revenus publicitaires générés par les plateformes numériques. Il s’agira concrètement pour chaque pays, d’introduire cette  taxe, en veillant à ce que les recettes soient utilisées pour soutenir les médias traditionnels et les industries culturelles locales.

La conférence de Fès s’inscrit  dans la continuité  des précédentes rencontres du RIARC, autour des enjeux de la digitalisation des médias, de l’impératif d’une adaptation de la régulation aux exigences du numérique, ainsi que de  l’impérieuse nécessité d’établir un dialogue constructif et pérenne entre les  instances africaines de régulation des médias et les représentants des plateformes globales, communément désignées sous l’acronyme GAFAM (Google, Appel, Facebook, Amazone, Microsoft).

SN/HUN