Libreville, 3 mai 2023 (AGP) – Les hommes et femmes des médias étaient réunis ce mercredi 3 mai, dans un hôtel de la place, pour célébrer la journée mondiale de la presse à travers des échanges qui ont permis de revisiter les fondamentaux, sous le thème national : « média et responsabilité ».
Qui est journaliste en République gabonaise ? « Cette question est un véritable souci pour les responsables de médias aujourd’hui », a martelé Bivogou Koumba, représentant du président de la Haute autorité de la communication (HAC).
Depuis plusieurs années, elle ne cesse de faire débat, mais peine à trouver son point de chute. Tant bien même, il existe des règles qui répondent véritablement à cette interrogation.
« Ne peut être journaliste que celui qui aura passé un cycle normal dans une école supérieure de journalisme, et détenteur d’un diplôme. Si on rentre un peu dans la jurisprudence, est journaliste celui qui aura passé environ 5 ans dans une rédaction. Qui se serait inspiré de l’expérience des professionnels y compris des anciens et qui tire l’essentiel de son revenu par ce qu’il fait donc ses activités rédactionnelles », a relevé Amal Jean-Maurice Mboumba Ibinda, journaliste économiste, geopolitologue et géostratège.
Néanmoins, sur le terrain, les règles sont transgressées. On se lève un matin, on crée un site d’informations et on s’autoproclame patron de presse en ligne. C’est désormais ce à quoi nous sommes confrontés au Gabon. Une situation qui met vraiment à mal ceux qui depuis plus de 10, 20 années, se battent pour rendre au journalisme ses lettres de noblesse.
C’est l’un des sujets parmi tant d’autres abordé au cours des échanges ce mercredi entre professionnels des médias. D’ailleurs, ils avaient tous un intérêt commun, proposer aux dirigeants des pistes de solutions pérènnes pour en découdre avec le phénomène.
« Il y a des gendarmes de la loi, qui sont là pour la faire respecter. Et en ce qui concerne le domaine dans lequel nous sommes, c’est la Haute autorité de la communication qui doit jouer son rôle de régulateur. Elle doit veiller à ce qu’il y ait au moins à la tête de chaque médias, un journaliste chevronné. Chose qui n’est pas toujours le cas, ce qui justifie le spectacle auquel nous sommes confrontés au quotidien. Après s’être tourné les pouces pendant des années sans débauchés. Un matin on décide de devenir journaliste et aller prendre des perdiems sur le terrain pour assurer sa survie. Non ! Il faut mettre fin à cette calamité », a souligné Amal Jean-Maurice Mboumba Ibinda.
LNM/CBO/FSS
Commentaires