MOUILA (sud), 30 avril 2023 (AGP) – Certains quartiers de la ville de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié (Sud), sont à nouveau confrontés aux problèmes d’inondations, en cette période de grande saison de pluies. Une situation qui émane, souvent, de l’incivisme des populations, dont les constructions ne tiennent toujours pas compte de certaines normes d’urbanisation en matière de sécurité ; puis du manque de canalisations.
Après les pluies qui se sont abattues sur la capitale provinciale de la Ngounié, ces derniers temps, les eaux stagnantes perturbent le quotidien des populations. C’est en conjuguant avec «les pieds dans l’eau» qu’il faut désormais emprunter le chemin de l’école, pour les apprenants, ou celui du travail, pour les personnes en activité, dans les quartiers La Pointe et Boulevard Matamba.
Pour le chef de service de l’Urbanisme, Flore Natacha Mabiala, les populations devraient suivre les directives en matière de construction, afin de juguler le problème d’eau stagnantes. Nombreux sont ceux-là qui construisent à proximité des cours d’eau, quant bien même le relief est plat.
‘’Les populations construisent de manière anarchique. Beaucoup construisent sur le passage de l’eau ou ne tiennent pas compte des habitations environnantes, ou encore, de la nécessité de laisser de l’espace en vue de la construction de canalisation. En matière de construction, même la mangrove est détruite. Mais l’eau finit toujours par chercher son passage et le résultat ce sont les inondations que nous déplorons’’, a-t-elle fustigé.
Dans le cadre de l’urbanisation des villes, les services en charge du domaine dans différentes localités du pays font face à certains aléas, qui favorisent un développement anarchique des villes ou quartiers, ou encore, une urbanisation en «tache d’huile». Notamment pour le cas des terrains ancestraux, estimés parfois à quelques hectares ou certaines familles bloquent la concrétisation de certains projets.
Mais, pour rendre efficient l’urbanisation des villes, l’Etat, à travers les services de l’Urbanisme, gagnerait en engageant une discussion franche avec les propriétaires de terre, les sensibiliser, présenter les différents enjeux.
Aussi, faudra-t-il équiper les services compétents en moyens, pour mener des interventions sur le terrain. Avec le récent éboulement dans les quartiers PK à Libreville, ayant décimé quasiment toute une famille et autres faits accablants, dans le même sillage, il ressort que l’urbanisation des villes mérite une attention particulière de la part des autorités en la matière, qui doivent mener des réflexions et trouver des pistes de solutions pour le développement harmonieux des villes.
NTI/ANM/FSS
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