Monde

«Le retour de la dignité» pour les tirailleurs sénégalais de Bondy en région parisienne, attendus à Kaolack

0

Libreville, 27 avril 2023 (AGP) – Les valises sont bouclées et le moment de quitter la France approche pour Gorgui M’Bodji, Ousmane Sagna, Oumar Dieme et Yoro Diao, quatre des neuf tirailleurs sénégalais attendus au Sénégal. Un repos bien mérité pour ces vétérans de Bondy, en banlieue nord de Paris, qui ont mené une longue bataille contre l’administration française pour la reconnaissance de leurs sacrifices sous le drapeau tricolore.

Ils ont entre 80 ans et 96 ans pour le plus ancien. Tous sont ravis de retourner sur la terre de leurs ancêtres, même si tous considèrent que cela a mis trop de temps à arriver. Leur retour au Sénégal a été rendu possible suite à une mesure dérogatoire décidée en janvier 2023 par le gouvernement français.

Jusque-là, ces vétérans des guerres d’Indochine et d’Algérie avaient l’obligation de passer au moins six mois par an en France pour avoir droit à leur pension. Ils vont désormais pouvoir vivre en permanence dans leur pays d’origine sans perdre leur allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois.
Dans leurs valises, beaucoup de souvenirs. Le rythme depuis quelques jours s’accélère après l’annonce officielle de leur départ. Les bagages sont prêts, entassés dans leurs logements de 15 mètres carrés. Les souvenirs feront partie du voyage, entassés dans une valise.

En réalité, de leur passé de combattants pour la France, ils n’ont rien oublié. Yoro Diao a passé trois ans dans l’enfer de la guerre d’Indochine, dans des « pluies torrentielles», avec les «animaux charognards qui mangeaient la chair humaine ». « C’était terrible, j’étais infirmier major, chef des brancardiers. Je transportais les blessés sous le feu de l’ennemi. C’est la baraka, j’ai pas été blessé, mais j’ai perdu beaucoup de camarades », souffle-t-il. Il sera ensuite mobilisé pour la guerre d’Algérie, pendant deux longues années.

LNL (source RFI)

Makokou/Education : fin de la tournée provinciale du directeur d’académie de l’Ogooué-Ivindo

Article précédent

Pêche : les commerçantes du CAPAL édifiées sur les nouvelles dispositions

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde